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Le bye-bye de Martin Allard

 

Martin était architecte principal – Grands projets et maintien des actifs.

Martin Allard

Après un premier bac en Design de l’environnement à l’UQAM, j’avais le goût de devenir architecte et j’ai complété un second bac, cette fois en Architecture, à l’Université Laval à Québec. J’ai commencé à travailler dans le domaine en 1988, pour finalement m’associer au bureau d’architectes de Claude Bisson, bureau qui a plus tard dessiné des stations du prolongement du métro à Laval. Mais la crise économique nous a frappé de plein fouet, et l’ouvrage en est venu à manquer. C’est alors qu’en février 1997, j’ai eu l’occasion de travailler à la STM, pour un poste temporaire de technicien en architecture. C’était un contrat de trois mois, qui a été renouvelé pour un autre sept mois.

Entretemps, apparaissait le premier programme d’importance de rénovation du métro, Réno-Stations, auquel j’ai participé. On a reconstruit, entre autres, quelques édicules « temporaires » du réseau initial. En 2003, l’architecte et directeur du programme Réno-Systèmes, Gaëtan Pelletier, me sollicitait pour joindre ses rangs pour une période de quelques mois, le temps de dénouer certaines impasses nécessitant l’expertise d’un architecte. Il faut préciser ici que même si certains projets découlent surtout de l’ingénierie, l’apport de l’architecture est important pour les concrétiser dans leur environnement réel. Je donc suis parti pour quelques mois… et ça a duré 20 ans!

Les projets n’ont cessé d’augmenter et d’évoluer : énergie, ventilation, vente et perception, loges, accessibilité, etc. À chaque fois, il fallait penser à l’architecture. De fil en aiguille, je suis devenu architecte principal et ces dernières années, je travaillais surtout à l’acquisition de terrains pour l’agrandissement ou le remplacement de postes de ventilation. Avant de quitter la STM, on m’a demandé justement de préciser, pour mes successeurs, toutes les étapes de la réalisation d’un nouveau poste de ventilation. Ça semble simple comme projet, mais ce ne l’est pas! Il faut suivre non pas le code du bâtiment canadien, mais bien la norme américaine NFPA 130, née à la suite des deux incendies majeurs survenus dans notre métro dans les années 1970.

J’ai siégé sur le Comité d’architecture de la STM, aujourd’hui connu sous le nom de Comité Jean-Dumontier, dès sa création en 2018. C’est un comité qui nous fait beaucoup réfléchir sur comment aborder et préserver l’architecture d’origine de notre métro. Je ne cache pas que si ce comité avait existé plus tôt, nos pratiques d’architecture à la STM auraient été différentes. On souhaitait toujours bien faire, mais avec le recul, on se rend compte qu’on aurait pu parfois agir autrement. Il y a, au sein de ce comité, un beau partage d’opinions et de vues qui, bien que parfois divergentes, mènent toujours à un consensus, afin que l’architecture du métro évolue dans le respect du concept original.

Je suis fier du parcours accompli, de mes réalisations et des personnes formidables que j’ai côtoyées durant mes 26 années à la STM. Ça a passé tellement vite! C’était un milieu de travail très plaisant et très stimulant. J’ai l’impression, cependant, qu’avec les retombées de la pandémie et le nombre toujours croissant de projets, on a perdu un peu de cette belle dynamique. Les échanges informels entre collègues, c’est une part importante de notre travail, et ça permet souvent de trouver des solutions rapides à un problème.

Pour ce qui est de mes projets de retraite, je compte voyager, compléter la finition de mon sous-sol, me remettre en forme en faisant de la bicyclette et d’autres sports, lire, passer plus de temps avec mes petits-enfants… et faire de la photo, une de mes grandes passions!

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