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L’électrification qu’on ne voit pas

locotracteurs_vol24-no1_MQuand on évoque l’électrification des transports à la STM, on pense surtout à divers modèles de bus écolos qui nous permettront d’abandonner graduellement l’utilisation des carburants fossiles dans le cadre de nos opérations. Or, ce grand projet de développement durable s’applique aussi à d’autres types de véhicules, dont certains mènent une vie bien discrète à l’abri des regards, dans le silence de la nuit, sous nos pieds.

Après la fermeture du métro, une trentaine de véhicules — appelés locotracteurs et draisines — sont déployés un peu partout dans le réseau. Leur rôle est de permettre le transport du matériel nécessaire à l’entretien et aux travaux majeurs en tunnel et en station. Plus du tiers de ces locotracteurs diesel devront être remplacés au cours des prochaines années, et tout est mis en oeuvre pour que les nouveaux modèles acquis soient entièrement électriques. Les locotracteurs ont une durée de vie d’environ 40 ans. Les plus anciens modèles ont déjà été remplacés il y a une douzaine d’années. Ce sont les 11 véhicules restants, fabriqués entre 1974 et 1978, qui pourraient céder la place à des locotracteurs à propulsion électrique. Les premières études permettant d’évaluer la faisabilité du projet ont débuté en août 2012 et depuis, l’expertise de nombreux intervenants a été mise à contribution.

« L’équipe de projet est composée de collègues de l’Ingénierie (Matériel roulant, Bus, Infrastructures) et des Études techniques, du surintendant du Service de la voie, du contremaître de l’Entretien des véhicules de travaux et de la Chaîne d’approvisionnement, explique Micheline Dubé, directrice d’études. Nous avons aussi consulté plusieurs employés qui sont tout particulièrement concernés par les locotracteurs, soit les cantonniers du Service de la voie. Cette précieuse collaboration a permis d’élaborer un cahier de charge fonctionnel en vue d’une étude de marché. Nous avons évalué les besoins, examiné les fonctionnalités et défini ce qui est essentiel et ce qui est souhaitable, souligne-t-elle. L’absence de bruit et d’odeur sont des caractéristiques particulièrement intéressantes pour les travailleurs. L’aspect de la sécurité et de la prévention des incendies, en lien avec le type de batterie qui sera utilisé dans les véhicules, était aussi au coeur des réflexions. »

Comme les locotracteurs sont généralement utilisés durant environ 4,5 heures par nuit, les impératifs de recharge des batteries sont moins contraignants que pour un bus électrique, par exemple. Ce projet pourrait tout de même mener l’industrie québécoise à innover en matière de propulsion électrique dans le domaine des véhicules de travaux, en plus de représenter une avancée vers l’électrification des transports. L’aventure se poursuit!

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