Nos clients sont maintenant habitués à voir ces tuiles tactiles jaunes le long des quais du métro. Elles sont utiles notamment à ceux et celles qui vivent avec un handicap visuel. Or, en raison de la couleur de ces bandes, justement, la saleté qui s’y dépose avec le temps peut devenir particulièrement visible. C’est pourquoi une équipe est appelée à les nettoyer régulièrement.
«Il existe trois méthodes de nettoyage des tuiles, explique Francis Beauchamp, contremaître à l’Entretien sanitaire, dans la grande équipe de l’Exploitation des stations. Celle que nous privilégions a été développée en collaboration avec les employés au début de 2015. Elle consiste d’abord à balayer les tuiles, à appliquer ensuite une solution savonneuse, puis à utiliser une machine à pression munie d’une lance courbée. Enfin, les préposés se servent d’une brosse pourvue d’un jet de vapeur pour les gommes à mâcher et les saletés plus tenaces. (photos du haut). Le tout est fait de façon à ce que l’eau et les saletés ne tombent pas sur la voie et soient ramassées au récureur et à la vadrouille par la suite.
«Lorsqu’il est impossible d’utiliser la méthode à la pression, soit parce que nous n’avons pas accès à un récureur ou parce qu’il n’y a pas de courant électrique, par exemple, nous utilisons la deuxième méthode. Elle implique elle aussi un premier balayage et le retrait des gommes avec la brosse à vapeur, mais le gros du nettoyage est effectué à l’aide d’une vadrouille bouclée et d’une brosse à plancher (photos du bas).
«Pour ces deux premières méthodes, le nettoyage est effectué selon un programme planifié, à raison d’un quai par nuit, à deux employés. Il nous arrive par ailleurs de répondre à certains cas particuliers, comme lorsqu’un gérant de station ou un contremaître nous signale une souillure importante et que nous nous y rendons pour un nettoyage rapide. C’est ce qui constitue la troisième méthode, appelée “curative”.»
Nouveau programme
Le programme de nettoyage des tuiles tactiles, qui s’échelonnait jusqu’à présent sur 18 mois pour l’ensemble du réseau du métro, a été récemment optimisé afin que le travail puisse être complété en 12 mois. «Auparavant, la plupart des stations étaient visitées une fois pour le nettoyage des tuiles dans le cadre du programme, et jusqu’à trois fois pour les stations les plus achalandées. Maintenant, tout sera fait en un an, avec un maximum de deux visites annuelles par station, ce qui améliore substantiellement la fréquence dans l’ensemble, à coût nul».
«Évidemment, il est impossible de garder les tuiles propres partout sur le réseau et en tout temps, nuance néanmoins Jean-Marc Lafleur, surintendant – Entretien sanitaire à l’Exploitation des stations. Les procédures manuelles utilisées par nos équipes ont bien sûr leurs limites, et il faudra continuer à chercher de meilleures solutions. C’est pourquoi je salue le travail des préposés, qui ont d’autant plus de mérite dans les circonstances.»
L’équipe de préposés de nuit est divisée en deux. Un premier groupe, mobile, est responsable du nettoyage des tuiles tactiles, de l’enlèvement des graffitis à l’extérieur et de toute autre tâche nécessitant une intervention de nuit. La seconde partie de l’équipe est attitrée à des tâches d’entretien hebdomadaire qui, pour des raisons de sécurité et de fluidité, doivent être exécutées en dehors des heures de grand achalandage.
«On peut affirmer, sans gêne ni prétention, que les préposés de nuit contribuent fortement à l’amélioration de l’expérience client», conclut Francis Beauchamp.
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