En 2018, l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) entamait une démarche de refonte tarifaire qui vise à simplifier et à intégrer, à l’échelle métropolitaine, les tarifs de transport collectif ainsi que du transport adapté.
Début septembre, l’ARTM a officiellement lancé la consultation publique sur son projet de refonte tarifaire et, par le fait même, partagé le scénario à l’étude. Dans cet article, nous donnons la parole à deux de nos équipes qui ont participé aux discussions.
Le volet exploitant
Comme tous les organismes public de transport collectif (OPTC) impliqués dans le projet de refonte tarifaire, la STM a été consultée à travers quatre grands chantiers* mis en place par l’ARTM et où des représentants des villes, du gouvernement du Québec, de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et la Caisse de dépôt et de placement du Québec (CDPQ infra) ont également participé. C’est l’équipe Stratégie marketing qui a défendu les besoins opérationnels ainsi que les intérêts de notre clientèle.
«Durant la consultation, nous avons étudié les divers scénarios présentés par l’ARTM en fonction de différentes variables (l’achalandage, les revenus clients, l’expérience client, l’équité et l’exploitation). Nous avons soulevé les avantages et les inconvénients des différentes variantes étudiées: le découpage en zones tarifaires et la tarification qui varie par mode de transport», explique Daniel Piché, conseiller corporatif – Achalandage, tarification et valorisation des données clients. «Nous faisions également le suivi avec la Ville de Montréal afin d’évaluer les impacts des divers scénarios sur sa contribution financière et ses citoyens.»
Après une demi-douzaine de consultations auprès de la STM et des autres OPTC, l’ARTM a finalement choisi de conserver la zone unique sur le territoire desservi par la STM. Si ce scénario est retenu, la clientèle pourra ainsi continuer à utiliser le métro et le bus sur toute l’île de Montréal avec un seul titre de transport, mais également le train et le Réseau express métropolitain (REM), ce qui constitue un gain intéressant. Bien entendu, pour entrer sur l’île ou en sortir, il faudra un titre différent (2 ou 3 zones), à moins de bénéficier du titre «Bus partout», qui sera valide uniquement pour ce moyen de transport.
La billettique et les équipements de perception
À la différence des autres OPTC, la STM est doublement concernée par le projet de refonte tarifaire puisque c’est elle qui gère le système OPUS appartenant à l’ARTM et utilisé par plusieurs sociétés de transport au Québec. C’est ici qu’entre en jeu notre équipe Billettique, dirigée par Isabelle Ouellet. «Il est primordial, avant de déployer la refonte tarifaire, de déterminer comment seront intégrés les nouveaux tarifs dans le système OPUS. On ne peut pas tout changer en même temps, car ce serait un cauchemar pour la clientèle et pour nos employés qui doivent soutenir les clients dans l’achat et l’utilisation de leurs titres de transport. Il faut donc décortiquer tout le déroulement que l’ARTM souhaite mettre de l’avant et déterminer ensuite, en étroite collaboration avec les équipes TI, le séquencement des travaux afin que la refonte soit vécue de la manière la plus simple possible pour les employés des exploitants et la clientèle.»
C’est donc une étape importante qui vient d’être franchie dans le projet de refonte tarifaire, mais il y en aura encore plusieurs autres dans les mois et les années à venir. «Au fond, le projet touchera à peu près tous les secteurs de la STM, tant du côté des opérations que chez les divers services en soutien. Ils seront mis à contribution au fur et à mesure», conclut Brigitte Vallée, chef de division – Stratégie marketing.
Pour plus de détails sur le projet de refonte tarifaire, cliquez ici.
* Les quatre grands chantiers : le cadre et les pratiques tarifaires, la tarification sociale, la mobilité intégrée et la technologie.
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