Jean-François Cantin est conseiller corporatif en développement d’outils de planification des transports. Dans le cadre de son travail, il collabore notamment au déroulement de l’enquête Origine-Destination et à l’analyse des données qui y sont récoltées (voir notre article à ce sujet, volume 25, numéro 2). Mais bien d’autres questions occupent ses pensées, car Jean-François vient de compléter une maîtrise en philosophie, avec un profil en éthique appliquée. Pas si mal pour un gars qui — il l’admet lui-même sans gêne — «n’aimait pas l’école»!
«Plus jeune, mon but était de finir mes études au plus vite pour entrer sur le marché du travail, dit-il. Avec le temps, j’ai compris que je pouvais aller plus loin et j’ai fait mon baccalauréat en génie industriel, après quoi j’ai été embauché à la STM en 2001.» Avide de nouvelles connaissances et intrigué par les habitudes et le comportement des clients, il s’est intéressé aux sciences sociales. Cela l’a conduit à un cours sur l’éthique, puis d’un cours universitaire à l’autre, il a entrepris sa maîtrise en éthique appliquée.
Difficile de résumer en quelques mots le sujet de sa thèse. Inspiré par l’actualité politique et les mouvements de contestation, il s’est penché pendant près de huit ans, les soirs, les fins de semaine et une partie de ses vacances, sur la façon dont le dialogue éthique contribue au rétablissement de la confiance entre les citoyens et les institutions démocratiques. Cette réflexion, Jean-François en parle avec une passion toute… philosophique. «Mes études m’ont changé comme personne, confie-t-il. L’éthique appliquée m’encourage à considérer les valeurs humaines, l’influence des autres, à développer une tolérance à l’inconnu et à la différence. Bien que j’aie fait ces études d’abord pour moi, plus le temps passe, plus je constate que ces concepts s’appliquent à l’exercice de ma profession, notamment dans mes relations avec les autres sociétés de transport.»
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