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Échanger pour s’intégrer

 

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Mohammed Chkikar

Recommencer une carrière dans un nouveau pays, peu importe la raison ou les circonstances, est rarement une expérience facile ou encourageante.

Mais du courage, Mohammed Chkikar en avait lorsqu’il a quitté son Maroc natal pour s’installer au Québec en 2003. Aujourd’hui avocat aux Affaires juridiques, il nous raconte l’histoire de son intégration exceptionnelle.

«Je suis arrivé avec un diplôme et une expérience professionnelle qui n’étaient pas toutes reconnues ici, confie-t-il. Pour recommencer à travailler comme conseiller juridique ou avocat, je devais faire des cours d’équivalence, en plus d’un stage du barreau. Pendant les deux ans et demi qu’ont duré mes études à temps plein, j’ai occupé toutes sortes d’emplois imaginables, sept jours sur sept… C’est difficile d’abandonner un statut social établi pour recommencer à zéro, loin de sa famille, en plus de devoir apprendre la culture du pays d’accueil.»

Selon Mohammed, il n’y a pas de doute : pour un immigrant, la porte de l’intégration, c’est l’emploi. «J’ai eu la chance de faire mon stage du barreau à la STM, alors, comme on dit, j’ai le sang bleu! Mes collègues et gestionnaires ont d’ailleurs énormément facilité mon intégration, car ici, je me suis toujours senti comme faisant partie d’une grande famille.»

Si notre collègue avait un conseil à donner à quelqu’un se trouvant dans la situation qu’il a connue il y a bientôt 13 ans, il dirait d’observer, d’écouter et de participer. «Il ne s’agit pas de renier ses racines, mais pour s’intégrer, il faut être curieux, ne pas hésiter à poser des questions et à prendre part aux activités, aux rencontres et aux échanges qui s’offrent à nous. Lorsqu’on s’implique et qu’il y a une bonne communication, on s’intègre beaucoup mieux.»

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