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Fumée sans feu

 

[Best_Wordpress_Gallery id= »42″ gal_title= »vol25-no19 – Ventilation durgence »]

Dans la nuit du 23 au 24 octobre ont eu lieu des exercices de ventilation d’urgence à la station Champ-de-mars. Les quais et l’édicule ont été remplis de fumée chaude afin de tester l’évacuation de la station advenant un incendie ou un dégagement de fumée.

Pour remplir la station de fumée chaude, deux types d’appareils ont été nécessaires : des machines à fumée (semblables à celles utilisées dans les discothèques), ainsi qu’un banc de résistance. «On pourrait comparer le banc de résistance à un grille-pain géant, illustre Luc Milette, ingénieur principal, soutien opérationnel à l’Ingénierie – Exploitation métro. Le module est en mesure de produire 1,5 mégawatt de chaleur, soit l’équivalent de la puissance de 1 000 plinthes chauffantes résidentielles. La fumée chaude reproduit le comportement de celle dégagée lors d’un incendie : elle monte plutôt que de rester au sol comme le ferait de la fumée froide.»

La STM n’en est pas à ses premiers tests du genre, et ce ne seront pas les derniers. L’objectif est d’assurer l’éventuelle évacuation des personnes dans le réseau et la sécurité des intervenants d’urgence. «La STM se doit d’être prête à faire face à tout genre d’incidents. Pour ce faire, nous avons évalué neuf scénarios avec fumée en demandant à la salle de contrôle d’activer différentes combinaisons de postes de ventilation mécanique et puits de ventilation naturelle à l’intérieur de cinq interstations de chaque côté de Champ-de-Mars; en insufflation dans une direction (pour pousser l’air) et en extraction dans l’autre (pour tirer l’air).»

Précieuses minutes
Avec les appareils utilisés, une station comme Champ-de-Mars, dont l’édicule est petit, se rempli de fumée en quelques minutes. Puis, une fois les ventilateurs activés, il n’en faut pas beaucoup plus pour en évacuer l’essentiel. Cette station a d’ailleurs été choisie pour les exercices en raison du nouveau puits de ventilation naturelle qui y a été construit lors de sa réfection, et dont on voulait tester l’efficacité.

Les équipes sur place ont évalué la vitesse de l’air déplacé à l’aide d’anémomètres : des systèmes de mesure équipés d’hélices. Plusieurs caméras ont quant à elles permis de visualiser les mouvements de fumée et les poches résiduelles logées à certains endroits de la station. La prochaine étape consiste donc à compiler, analyser et extrapoler toutes ces données.

Le projet est le fruit du travail des équipes de l’Ingénierie – Exploitation métro, de l’Entretien des équipements fixes (dépannage et traction) et de la Prévention incendies, lesquelles ont pu compter sur la collaboration essentielle de l’Exploitation des trains, des Communications et de la Sûreté et contrôle, notamment.

«C’est un projet très mobilisateur et stimulant pour les employés des nombreux secteurs impliqués, souligne Geneviève d’Auteuil, chef de section, soutien opérationnel à l’Ingénierie – Exploitation Métro, d’autant plus que notre expertise et notre savoir-faire dans ce domaine sont de renommée internationale.»

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