Une porte est un passage obligé pour entrer ou sortir d’un édicule de métro. Parmi les types de portes utilisés à la STM, la porte papillon, avec son double panneau sur des pivots centraux, suscite la curiosité.

Utilisée depuis les années 1980 à la STM, la porte papillon exige moins de force à l’ouverture qu’une porte à battant lorsque se produit l’effet piston, soit le mouvement d’air créé par la circulation des trains en station : les ouvertures qui se créent de part et d’autre du panneau, lors du pivotement, font diminuer graduellement la pression de l’air sur la porte. Par souci d’accessibilité universelle, il y a au moins une porte papillon dans chaque édicule.

Comme pour tout élément d’infrastructure, des travaux annuels de maintenance sont réalisés sur les portes papillon entre le 1^er avril et le 30 octobre, alors que Dame Nature est plus clémente. Comment se déroule l’entretien?

Par un matin frais d’automne, les mécaniciens d’entretien Christian Dumais et Shawn Leger s’affairent à l’une des portes papillon de la station Papineau. Après avoir dévissé des boulons, ils retirent les deux chemises de porte de l’armature pivotante, à l’aide de ventouses très pratiques.

«Dépendamment de la génération de porte, le poids peut différer, explique Christian Dumais. On utilise un robot pour déplacer les portes les plus lourdes.»

Durant une procédure qui dure cinq heures, les mécaniciens inspectent, nettoient, graissent, lubrifient, resserrent, ajustent, calibrent et remplacent au besoin les pièces de la porte papillon, dont les balais et les caoutchoucs latéraux, les joints d’étanchéité, le ferme-porte, le barillet, le pêne, la mortaise et les roulements en Nylatron. Après avoir retiré l’armature, ils enlèvent la saleté et divers objets (cheveux, broches, gommes, etc.) des puits des pivots à l’aide d’un grattoir. Parfois, un maçon intervient pour refaire le ciment sous la porte.

«Lorsqu’il y a un moteur de porte, il faut effectuer une inspection étendue, puisqu’il y a plus de pièces, indique Shawn Léger. Aussi, il faut aussi intervenir auprès des paramètres de l’automate qui gère l’ouverture, la fermeture, l’accélération et le ralentissement de la porte, puis vérifier le bouton poussoir.» Une fois la porte papillon réassemblée, les mécaniciens procèdent à des essais et des ajustements, avec ou sans vent. D’ailleurs, les autres portes de l’édicule sont ouvertes lors de l’entretien afin d’atténuer l’effet piston.

Tous les trois ans, chaque porte papillon est complètement démontée pour un entretien en profondeur. Lorsque survient un bris, été comme hiver, les mécaniciens réparent en urgence cette porte dont la conception est unique à la STM!

Dans un prochain numéro, nous survolerons l’évolution de la porte papillon, au gré de son utilisation, grâce à l’expertise interne de la STM.