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Tout un travail derrière le budget 2015

 

LTremblay_vol24-no20_MMalgré que le budget 2015 de la STM ait été rendu public il y a quelques jours à peine, il y a déjà plusieurs mois que tous les secteurs de l’entreprise y travaillent. «Le budget ne se fait pas qu’aux Finances, en circuit fermé, confirme Luc Tremblay, directeur exécutif Finances et contrôle. Lorsque nous avons commencé la démarche, au mois de mai, l’écart entre les dépenses et les revenus était considérable… Nous avons demandé à toutes les directions d’examiner leurs activités et de voir où il était possible de réaliser des économies. L’effort de tous a permis de rationaliser les dépenses de 56 M$. Les gens ont pris la situation très au sérieux et ils ont collaboré de façon exemplaire, poursuit-il. J’ajouterais d’ailleurs une mention spéciale à l’équipe des Finances qui a coordonné la démarche de main de maître malgré des effectifs réduits. Chapeau à tous!»

La Ville de Montréal bonifie sa contribution
Budget_vol24-no20_MÀ cet effort de rationalisation s’ajoute une augmentation de 25 M$ de la contribution de la Ville de Montréal. «Une excellente nouvelle, commente Luc Tremblay. Ces deux éléments combinés nous permettent d’ajouter du service pour les clients en 2015 : on parle de 350 000 km de plus au réseau des bus et de 400 000 km au métro. Dans le contexte actuel, c’est un exploit! Parfois, on pense qu’à la STM, on est protégés, qu’on est en quelque sorte “à côté” de l’économie. La réalité, c’est que nos deux principaux bailleurs de fonds, la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec, sont aux prises aves des difficultés financières. L’augmentation de la contribution de la Ville n’est donc pas banale.»

Prévisions à plus long terme : ciel variable et plutôt venteux
«Nous avons deux gros nuages qui bouchent l’horizon en ce moment : le poids de la dette et le gel de la subvention du Transport adapté alors que la quantité de déplacements augmente.

«En ce qui concerne la dette, il faut se rappeler que nous accumulons un déficit d’investissement dans nos infrastructures de 3,9 milliards $. Certains travaux ou projets, comme la réfection majeure de la station Berri-UQAM ou l’achat des nouvelles voitures de métro, ne pouvaient plus attendre et nous avons engagé des sommes pour les réaliser. Cette situation occasionne une pression importante sur nos finances.

«Pour ce qui est du Transport adapté, la contribution gouvernementale est demeurée stable alors qu’on observe une augmentation du nombre de déplacements de 4 % par année… Ainsi donc, la proportion financée par le gouvernement pour chaque déplacement est passée de 75 % à 57 % en quelques années. Malgré cela, nous avons budgété une augmentation de service pour 2015. Les clients du TA sont particulièrement vulnérables, nous ne voulons pas les laisser tomber.»

Alors, y a-t-il une éclaircie quelque part? «On le dit depuis plusieurs années, pour s’entendre sur de nouvelles sources de financement pour le transport collectif dans la région de Montréal, il faut revoir la gouvernance, c’est-à-dire la façon dont on partage les responsabilités et la prise de décision. Or, il semble qu’il y ait une ferme intention de faire bouger les choses du côté de l’hôtel de ville à ce chapitre. Alors oui, il y a des possibilités d’éclaircies.»

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