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Question-réponse avec Albert Nadon

À la STM depuis… 1967!

Le 19 décembre 2014, un employé très spécial a quitté la STM. Il s’agit d’Albert Nadon, un doyen qui comptait plus de 47 ans au service des clients du transport collectif à Montréal. L’équipe de l’En Commun s’est entretenue avec lui avant son départ pour dresser une brève rétrospective de sa fructueuse carrière.

Albert_Nadon_vol25-no1_MC’était comment, la STM, en 1967?
C’était beaucoup plus petit! Le métro venait d’ouvrir, mais plusieurs des stations que l’on connaît aujourd’hui n’existaient pas. Je travaillais à l’usine Crémazie, qui était considérée comme moderne à l’époque. Mes confrères et moi étions très fiers d’y travailler.

Quel était votre métier quand vous avez été embauché?
J’étais machiniste à l’usinage des pièces. Je réparais donc les pièces des bus brisés. J’ai exercé cette fonction pendant neuf ans, pour ensuite m’occuper du contrôle de qualité des pièces qui sortaient de l’usine Crémazie. Je suis ensuite devenu technicien aux Études techniques puis, à la fin de ma carrière, analyste Soutien technique, toujours à l’Entretien des bus. Mon rôle était de diagnostiquer et d’analyser les problèmes rencontrés par nos bus, de façon à les régler le plus rapidement possible, et ce, à moindre coût.

Qu’est-ce qui vous a gardé motivé pendant toutes ces années?
Quand j’étais étudiant, je n’avais vraiment pas d’argent et il m’est arrivé de voyager à bord des bus de la STM sans payer. Pendant les 47 ans où j’ai travaillé pour la Société, je n’ai jamais oublié que parmi nos clients, il y en a plusieurs qui, tout comme moi quand j’étais étudiant, ont du mal à joindre les deux bouts. Aussi, j’ai toujours eu à coeur de contribuer à ce que les bus restent immobiles le moins longtemps possible et qu’ils soient réparés de façon efficiente.

De quoi êtes-vous le plus fier?
Le projet qui me rend le plus fier, c’est le suivi des moteurs par analyse d’huile. Il s’agit d’un processus que nous avons conçu et implanté en équipe et qui consiste à analyser l’huile des moteurs des bus lorsque nous effectuons le changement d’huile régulier. En analysant la composition de l’huile, nous sommes en mesure de voir venir à l’avance certains problèmes, et donc, de les prévenir. Cela prolonge la durée de vie des moteurs et ça fait diminuer les coûts!

Il paraît qu’il existe une anecdote au sujet de votre matricule?
Je porte le matricule 119, ce qui ne veut pas dire que j’aie été le 119e employé embauché par la Société! Je ne sais pas trop comment on attribuait les numéros à l’époque. Toujours est-il que, lorsque j’appelais au SAU pour un problème informatique, les nouveaux techniciens ne me croyaient jamais lorsque je leur disais mon matricule. C’était ma façon de savoir qu’ils étaient nouveaux!

Quels sont vos plans pour la retraite?
Je vais aller vivre sur une ferme à Huntingdon. Cette ferme compte une terre à bois et un élevage de chiens, entre autres. Ce sera tout un changement! Parions qu’Albert trouvera un véhicule à rendre plus efficient là-bas!

Photo : richardbourgeois.net

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