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L’intervention qui compte

 

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André Poisson, Philippe Schnobb, Nevine Tadros, Alain Larivière, Jérôme, Caitlin Murphy et Émile Roux.

 

Depuis quatre ans, grâce au Pôle de services en itinérance (PSI), des centaines de personnes en situation d’itinérance ont reçu un soutien de la part d’intervenants sociaux dans des stations de métro du centre-ville. Ce printemps, dans le cadre d’un projet pilote du Programme pair aidant, les intervenants du PSI ont aussi pu compter sur la présence et l’appui de Jérôme, un homme ayant lui-même déjà vécu dans la rue.

Pair-aidant_vol26-no12_M2Durant quatre semaines, entre mars et avril, l’intervenante sociale Caitlin Murphy a été accompagnée par Jérôme pour intervenir auprès de certains clients, lorsque c’était jugé nécessaire. «Jérôme a pris son rôle de pair aidant très au sérieux, avec beaucoup de tact et de patience, indique Caitlin Murphy. Sa présence était très encourageante pour les personnes en situation d’itinérance que nous avons rencontrées.»

Souligner la réussite
Récemment, l’équipe du PSI présentait le bilan positif du Programme pair aidant à la STM, en présence notamment de Philippe Schnobb, président du CA, Nevine Tadros, directrice Sûreté et contrôle, et André Poisson, directeur exécutif Métro. «C’est un type de programme qui existe ailleurs dans la communauté, expliquait alors Émile Roux, directeur général de la Société de développement social. Il y a des programmes de pairs aidants similaires qui s’adressent aux personnes âgées ou handicapées, par exemple, mais intervenir ainsi auprès de personnes en situation d’itinérance, c’est une nouveauté, et c’est un beau succès.»

Jérôme, le pair aidant du programme du PSI, a lui aussi pris la parole lors de la présentation du bilan, et son témoignage a été des plus inspirants. «Les personnes en situation d’itinérance que Caitlin et moi avons rencontrées dans le métro, ce sont des gens que j’ai côtoyés lors de périodes plus difficiles de ma vie, a-t-il confié. Je me suis longtemps questionné sur mon passé, et j’en revenais toujours à la conclusion que c’était des années perdues, des expériences malheureuses qui ne me serviraient jamais à rien. Maintenant, je réalise que le fait d’avoir moi-même vécu en situation d’itinérance peut me servir à aider les autres, à comprendre ce qu’ils vivent, leur redonner de l’espoir et peut-être contribuer à trouver des solutions.»

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