L’incursion dans la salle de contrôle, au cœur des opérations, est très appréciée des visiteurs. On voit ici Martin Saliphod, régulateur au COP, avec le chauffeur Benoit Mailhot, du CT Frontenac.

«Plus on connaît le travail et la réalité de l’autre, mieux on peut collaborer». À lui seul, ce commentaire d’un participant résume bien l’idée derrière le projet «Visite du COP» initié par la surintendante Juliana Leneus et la chef régulateur Mireille Véronique Moussignac, à l’intention des chauffeurs.

Après un projet pilote très concluant avec le CT Frontenac, le Centre opérationnel principal (COP) a commencé, le 11 mars, à accueillir des groupes de chauffeurs d’autres centres de transport, à raison d’une visite par semaine. Des chauffeurs du CT Stinson ont été les premiers visiteurs.

Mieux comprendre la réalité de chacun

Comment fonctionne la visite ? Comme l’explique Mireille Véronique Moussignac: «Chaque visite, d’une durée de deux heures, permet d’accueillir cinq chauffeurs et un chef d’opérations d’un même CT. La visite comporte deux parties: une première se déroule en salle de conférence pour une courte présentation des objectifs; une deuxième a lieu en salle de contrôle où les régulateurs exposent leur réalité et échangent avec les chauffeurs sur les moyens d’enrichir le travail, de part et d’autre.» Les témoignages des participants, très positifs, confirment la pertinence de l’activité.

L’objectif des visites est de faire connaître le travail de régulateur et la réalité, souvent méconnue, d’un centre opérationnel principal comme le COP. Le but est aussi de comprendre davantage ce que vit le chauffeur au quotidien. «La mission d’un centre névralgique comme le COP, c’est de gérer le réseau en temps réel. Et les chauffeurs sont des collaborateurs essentiels, car ils sont également nos yeux sur la route. Ces visites contribuent à se familiariser avec la réalité de chacun, chauffeurs, régulateurs et chefs d’opérations, pour encore mieux faire équipe», explique Juliana Leneus.

La chef régulateur Mireille Véronique Moussignac, entourée de collègues du CT Frontenac, en visite au COP lors du projet pilote de l’automne. Étaient présents (de gauche à droite): les chauffeurs Benoit Mailhot, Martin Landry, Sébastien Gaudette, Alexandre Fredette, Ricardo Serafini et le chef d’opérations Francis Rainville.

Une collaboration fructueuse

En commençant l’expérience avec un seul centre de transport, en novembre dernier, le COP souhaitait ainsi pouvoir évaluer l’expérience et l’ajuster au besoin. Au total, 25 chauffeurs et 5 chefs d’opérations du CT Frontenac y ont participé. Et l’expérience a été plus que concluante: «Ces visites ont donné lieu à des échanges constructifs sur nos façons de collaborer au quotidien. Des suggestions et pistes d’amélioration proposées par des chauffeurs participants ont d’ailleurs déjà été mises en place», confirment les responsables.

Un projet né d’une vision

Ce projet du COP est l’aboutissement d’un travail de réflexion et de collaboration débuté à l’automne 2018. Rappelons que les chauffeurs compagnons ont été les premiers à participer à de telles visites, amorcées au printemps 2019. Ils ont d’ailleurs salué l’initiative et affirmé qu’elle avait réellement contribué à changer leur perception.