« Je suis originaire d’Algérie, où j’ai complété une formation d’ingénieure. Mon projet de fin d’études était d’ailleurs consacré au métro d’Alger. J’aurais aimé y travailler, mais je vivais loin de la capitale, et à l’époque en Algérie, il était encore difficile pour une femme de vivre seule et de travailler dans une grande ville, donc j’ai dû y renoncer. J’ai d’abord travaillé comme ingénieure pour une entreprise publique de construction de logement social. Je m’occupais surtout des appels d’offres, des contrats, bref, de toute la paperasse. Par la suite, j’ai été chef de service au niveau municipal et je touchais un peu à tout, de l’appel d’offres au suivi de chantier.
« Arrivée au Québec en juin 2013, j’ai fait les démarches pour obtenir l’équivalence de mon diplôme et j’ai suivi un programme de perfectionnement à l’Université de Montréal avec Emploi Québec pour passer les examens de l’Ordre des ingénieurs du Québec, mais j’ai senti qu’il serait difficile pour moi de percer comme ingénieure vu que les entreprises exigent une expérience de travail au Québec. Je me suis alors tournée vers l’estimation en construction, car il y avait beaucoup d’opportunités dans le domaine. Après une formation d’un an au Collège Montmorency, j’ai tenté d’entrer à la STM, mais cela n’a pas fonctionné. J’ai été embauchée par un entrepreneur privé et j’y ai œuvré durant cinq années. Durant mon congé de maternité, j’ai eu envie d’un changement et j’ai tenté à nouveau ma chance à la STM. Cette fois, ça a marché!
« Actuellement, je remplace ma collègue qui vient de partir en congé de maternité. Je m’occupe de projets qui sont en cours de réalisation, entre autres celui de la réfection de la station Viau, où je valide la valeur des changements aux contrats. De plus, je participe à l’estimation de contrôle d’un projet en cours d’appel d’offres, le centre administratif. Je suis également l’estimatrice assignée au projet d’achat de portes papillon, qui va bientôt être en appel d’offres. La section Estimation est en croissance, avec plusieurs nouvelles ressources depuis sa création en 2018-2019, mais cela se passe très bien. C’est seulement difficile de s’adapter au télétravail : j’étais habituée de travailler avec du papier, imprimer les devis, avoir les plans devant moi… mais ici, plus de papier! C’est tout nouveau pour moi, mais c’est bon pour l’environnement, alors je vais m’y habituer. »
« Cela fait moins de deux mois que je suis à la STM, aux Grands programmes de maintien des actifs métro, et je fais partie d’une belle équipe, celle de l’Estimation. Même si on est en télétravail, on ne s’y sent pas seule. »
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