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La nouvelle gouvernance du transport collectif

 

Linda_Lebrun_vol27-no06_MAlors que la nouvelle gouvernance du transport collectif à Montréal voyait officiellement le jour le 1er juin dernier, nous avons rencontré Linda Lebrun, directrice exécutive – Planification, finances et contrôle, pour discuter de ce changement.

Pourquoi une nouvelle gouvernance?
Dans la région de Montréal, il y avait un grand nombre de joueurs dans le domaine du transport collectif: les 3 sociétés de transport (STM, RTL et STL), les 12 Conseils intermunicipaux de transport (CIT) et l’AMT. La réforme réduit le nombre de joueurs et clarifie les responsabilités de chacun. D’un côté, la nouvelle Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) sera désormais l’entité responsable de planifier, coordonner et financer le transport collectif. De l’autre, les exploitants se concentreront sur leur mission de livrer les services de transport collectif. C’est un modèle qui a fait ses preuves en Europe, notamment à Paris.

Où est passée l’AMT?
L’AMT a été scindée en deux organismes: d’un côté l’ARTM, et de l’autre le Réseau de transport métropolitain (RTM), qui sera responsable de l’exploitation des trains de banlieue et des services de bus dans les couronnes. Les employés de l’AMT et des CIT ont été répartis entre ces deux organismes.

Que s’est-il passé depuis l’adoption de la loi 76 l’an dernier?
Beaucoup de choses! Le comité de transition, dont faisait partie Céline Desmarteau, directrice principale – Planification stratégique et innovations, a permis de mettre en place la nouvelle organisation, notamment en établissant la politique de financement, en préparant les budgets de l’ARTM et du RTM pour l’an 1 et en prévoyant une nouvelle structure. La STM a participé activement aux discussions entourant la politique de financement et la mise en place de la contractualisation. Puisque que son conseil d’administration est enfin formé, l’ARTM peut maintenant assumer ses responsabilités et le comité de transition a été dissous.

Que se passera-t-il durant la prochaine année?
En premier lieu, nous allons convenir avec l’Autorité d’une première entente sur les services de transport collectif que va offrir la STM. Les discussions vont bon train à ce sujet. Ensuite, des équipements vont changer de mains. Les terminus et les voies réservées utilisés par plus d’un exploitant appartiendront à l’ARTM. Par contre, celle-ci délèguera à la STM la responsabilité d’exploiter les équipements situés sur son territoire: c’est par exemple le cas du terminus Radisson. Nous devrons maintenant finaliser plusieurs ententes de délégation de gestion avec l’ARTM.

Un autre changement? C’est l’Autorité qui établira le cadre tarifaire. Concrètement, rien ne changera dans nos opérations: nous continuerons à vendre des billets, à percevoir l’argent et à le compter. La grande différence est comptable: dans nos états financiers, les revenus clients, comme la contribution municipale, seront remplacés par une contribution de l’ARTM.

Comment le contrat de performance va-t-il fonctionner?
D’abord, on parle d’une entente de service: on nous paiera pour offrir un certain niveau de service en bus, en métro et au Transport adapté. À court terme, nous aurons une entente transitoire d’une durée de 19 mois, jusqu’au 31 décembre 2018. Cette entente reconnaîtra les normes et pratiques actuelles de la STM, c’est-à-dire que nous continuerons comme nous le faisons maintenant. Il y a aura des groupes de concertation pour harmoniser les pratiques entre différents exploitants et préparer la suite. Comme la STM est bien structurée et organisée (c’est normal, notre organisation est la plus grande du groupe!), nous avons tout avantage à faire valoir nos pratiques et façons de faire.

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