Quand Luc Chartrand s’est installé devant son lunch et qu’il a réalisé qu’il ne goûtait absolument rien, il a su que quelque chose clochait. Nous étions le 25 mars dernier et le préposé à l’entretien venait de lire le matin même dans le Journal 24H que ce symptôme s’ajoutait à ceux déjà connus de la COVID-19. Il a alors quitté le travail et contacté la Santé publique.
«J’ai été chanceux dans ma malchance, mes symptômes sont demeurés légers et intermittents», affirme Luc. Toutefois, lorsqu’il a obtenu un résultat positif au test de la COVID, il ne pouvait pas savoir que la maladie ne l’assommerait pas et il a eu très peur. Peur devant cet intriguant virus qui frappe fort certaines fois.
Confiné à la maison pendant un mois
Luc est demeuré à la maison pendant près d’un mois, jusqu’à ce qu’il obtienne le feu vert de la Santé publique pour retourner au travail. Durant son isolement, son surintendant prenait régulièrement de ses nouvelles et l’informait de la situation dans son milieu de travail. «Je n’étais pas nerveux de revenir, j’étais même plutôt rassuré par les nouvelles mesures d’hygiène mises en place et l’utilisation de l’équipement de protection individuel.»
Et le contact avec les collègues au retour? «Tout s’est très bien passé. Je n’ai pas senti de crainte de leur part. L’ambiance est toujours très bonne ici.»
Luc ne saura jamais à quel moment son chemin a croisé celui de la COVID. «Nous étions au tout début de la pandémie, tout le monde s’ajustait et les gens n’avaient pas toujours le réflexe de respecter les consignes de distanciation.»
Luc l’a répété à plusieurs reprises durant l’entrevue: «ça va bien». On va donc le croire et espérer que pour nous tous, ça continue de bien aller.
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