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Le bye-bye de Lucie Carrière

 

Lucie était magasinière au CT Frontenac.

« Je suis arrivée à la STM en décembre 1994. J’étais préposée à l’entretien des bus, dans ce qu’on appelle la « pull-in ». J’ai fait ça huit ans de nuit et j’ai été temporaire durant quatre années et demie, alors j’ai travaillé dans pratiquement tous les centres de transport dans ce temps-là.

« J’ai été une des premières, sinon la première employée temporaire de l’entretien à devenir enceinte et à conserver son poste tout en gardant son ancienneté. Avant, c’était : tu rentres chez vous et ça finit là! Avec le syndicat, on a monté un dossier et on a eu gain de cause, si bien qu’aujourd’hui, toutes les employées qui partent en congé de maternité conservent leurs acquis. C’était une grande époque pour l’intégration des femmes dans les métiers non-traditionnels. Si la STM est aujourd’hui un exemple en matière d’égalité, c’est parce qu’on s’est battues pour nos droits!

« Par la suite, j’ai suivi un cours au cégep André-Laurendeau pour devenir magasinière. J’ai occupé ce poste 20 années en tout, d’abord à l’atelier Beaugrand, puis à l’usine Crémazie et au centre d’attachement Viau, et enfin ici au CT Frontenac, où j’ai passé mes neuf dernières années à la STM. J’ai beaucoup aimé y travailler car il y règne un véritable esprit de famille entre collègues. Lorsque je suis devenue magasinière, je me suis beaucoup impliquée dans le syndicat et on a monté de beaux projets, comme la mise en place des IDT, les instructions de travail pour les magasiniers. Je suis allée travailler brièvement à la formation, mais puisqu’il s’agissait d’un poste temporaire et que je risquais de perdre mon ancienneté, je suis redevenue magasinière.

« Le magasinier, c’est le lien entre l’approvisionnement et les opérations. C’est lui qui s’assure, sur le terrain, que les bonnes pièces soient disponibles au bon moment pour l’entretien. Évidemment, le métier a changé au fil des ans. Pour certaines petites pièces plus courantes, il y a un libre-service, et pour les outils, il y a des coffrets de sûreté auxquels les employés d’entretien ont accès. Tout est informatisé et il y a maintenant des planificateurs et des coordonnateurs à l’approvisionnement qui se chargent d’effectuer les demandes, mais les magasiniers restent les yeux de ce qui se passe sur le plancher.

« Mon premier projet de retraite, c’est de partir un mois et demi en moto avec mon conjoint, jusque dans l’Ouest canadien et en Californie, puis de revenir par les États-Unis. Après, ce sera les vraies vacances… et ensuite, je vais probablement recommencer à travailler, mais à temps partiel et dans une petite entreprise, comme chez un fleuriste par exemple. La nature, c’est quelque chose qui me rend très zen. Sinon, je fais beaucoup de sport : l’hiver, le ski alpin et la raquette, et l’été, le paddle board et la bicyclette… sans oublier la balle-molle. Enfin, je vais pouvoir jouer tard en soirée sans avoir à me lever à quatre heures le lendemain matin! »

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