Le chauffeur Jacques Guy Chevery et son neveu Brendan.

Jacques Guy Chevery est chauffeur de bus au CT Anjou. En juillet, il a célébré ses 30 années comme chauffeur à la STM, mais il est avec nous depuis plus longtemps. « J’ai d’abord appliqué comme chauffeur, mais ce n’était pas possible à ce moment, alors je suis allé à l’entretien sanitaire. Après deux années, je suis finalement devenu chauffeur. J’ai commencé à Anjou, puis aux listes générales, on m’a transféré au CT Saint-Denis. J’ai travaillé un an là-bas, puis je suis retourné à Anjou. Après 10 ans, j’ai voulu changer un peu et je suis allé à Legendre. J’ai travaillé un an là-bas aussi, et je suis retourné à Anjou. J’ai passé quasiment toute ma carrière ici!

Brendan et son livre favori!

« J’habite l’Est depuis longtemps, alors j’y ai toujours travaillé. Présentement, je conduis la nuit. J’ai choisi cette plage horaire en raison de la grande chaleur le jour, l’été dernier. J’ai tellement aimé ça que j’y suis resté! Il y a beaucoup moins de trafic que le jour. Mais le métier a tellement changé en 30 ans! Au début, on conduisait des bus New Look, avec le levier à trois vitesses. Maintenant, les bus, ce sont des Cadillac! La clientèle a aussi beaucoup changé. Je ne sais pas si c’est parce que la STM donne plus d’information qu’avant, mais elle en demande toujours davantage. Jadis, il n’y avait pas d’horaires affichés, les gens allaient à l’arrêt et attendaient le bus, c’est tout! Maintenant, si on est en retard d’une minute, il y a des clients mécontents, surtout l’hiver… »

Un jeune busfan

Mais ce n’est pas tant le passé qui intéresse Jacques Guy Chevery, plutôt le futur, puisque son neveu Brendan, 10 ans, est un véritable passionné des bus. « Je m’intéresse aux bus depuis l’âge de cinq ans. J’ai vu sur Internet qu’il y a parfois des quartiers moins bien desservis par le bus, et mon oncle m’a donné l’idée de créer de nouvelles lignes. J’en ai fait une dizaine jusqu’à présent; je suis en train d’en créer une nouvelle pour le secteur de Montréal-Nord. Pour les numéros, je regarde la liste sur le site de la STM et j’en choisis un qui n’est pas encore utilisé, et pour les noms, je veux qu’ils soient les plus descriptifs possible. Comme dans la vraie vie, il y a des lignes que j’ai abandonnées entretemps, parce qu’elles ne répondaient pas véritablement aux besoins de la clientèle! »

Verra-t-on un jour Brandan suivre les traces de son oncle et joindre les rangs de la STM? Qui sait! « Planifier des lignes de bus, ça m’intéresserait. Être chauffeur de bus, moins… Dessiner des bus, non plus. Mais inventer des lignes de bus, j’aime ça. J’ai été dans le bus une fois avec mon oncle, c’était génial de l’avoir comme chauffeur! »