Dans notre numéro du 4 novembre, nous proposions un reportage sur l’entretien des portes papillon dans nos stations de métro. Jetons maintenant un coup d’œil au concept derrière ces portes uniques en leur genre.
Depuis 1976, la porte papillon facilite l’accès des clients aux édicules des stations de métro lorsque se produit l’effet piston, causé par la circulation des trains. Or, cette porte double qui pivote sur un axe central, est de conception montréalaise.
«À l’origine, ces portes étaient faites entièrement d’acier inoxydable, mais elles étaient très lourdes», explique Thanh Tuan Nguyen, ingénieur principal à la division Ingénierie infrastructures.
Au cours des années 2000, dans le cadre des projets de prolongement du métro vers Laval et d’accessibilité universelle, la fabrication de portes papillon plus légères, de conception différente, a été confiée à l’externe. Toutefois, en 2010, dans le cadre des programmes Réno-Systèmes et Réno-Infrastructure visant à moderniser et adapter les édicules, la fabrication de nouvelles portes papillon est devenue nécessaire. La division Ingénierie infrastructures a alors saisi l’occasion d’en optimiser la conception.
«Nous avons introduit un nouveau concept : une porte plus légère que la porte papillon originale et qui nécessite moins d’effort à l’ouverture que celle du concept précédent, indique Thanh Tuan Nguyen. Elle est également plus facile d’entretien, puisqu’il est possible d’enlever seulement les panneaux de la structure lorsque nécessaire.»
Améliorations en continu
Une autre particularité de la porte papillon moderne consiste en sa capacité d’être dotée d’un moteur qui en actionne l’ouverture et la fermeture, par la pression d’un bouton-poussoir. Ceci facilite l’accès des personnes à mobilité réduite aux édicules du métro.
Par ailleurs, pour les édicules dotés d’un ascenseur, une version élargie de la porte papillon motorisée a été développée, facilitant ainsi le passage des personnes en fauteuil roulant. Pour les autres édicules, le Bureau de projets de la STM prévoit la motorisation d’une porte papillon en format courant.
«Ainsi, certaines des nouvelles portes récemment installées seront motorisées afin de répondre aux besoins identifiés par le Bureau de projets, précise Sylvain Beaudin, technicien – soutien technique à la division Ingénierie infrastructures. Aujourd’hui, presque tous les édicules de la STM sont dotés d’au moins une porte papillon et dans les projets de modernisation ou de construction, le Bureau de projets tend à remplacer deux portes battantes par une seule porte papillon.»
Plus de trente ans après sa première utilisation, la porte papillon conçue par la STM continue donc d’être optimisée par les spécialistes de la division Ingénierie infrastructures. D’ailleurs, son concept suscite l’intérêt d’autres sociétés de transport.
Qui sait? Peut-être un jour utiliserez-vous le métro d’un autre pays et franchirez-vous alors une porte papillon qui vous semblera étrangement familière!
Partager