Une page d’histoire de la STM se tourne alors que débute ces jours-ci le démantèlement de l’ancienne salle de contrôle du métro; une opération qui devrait s’échelonner jusqu’à la fin de 2016.

Cette salle de contrôle a des allures de cockpit dans Star Trek. Les nombreux systèmes électroniques et informatiques qui permettaient son fonctionnement sont répartis sur trois étages d’un bâtiment du centre-ville. Or, il ne s’agit pas d’arracher et de démolir aveuglément les installations, car certains câblages qui s’y trouvent ont toujours une utilité critique pour la nouvelle commande centralisée.

«C’est le principal défi du projet : le démantèlement doit être fait à la fois au scalpel et au bulldozer, illustre Marek Saczuk, ingénieur principal à l’Ingénierie TRCP (Télécommunications, réseautique et contrôle des procédés). Il faut protéger certains éléments, dont l’alimentation électrique du réseau initial — le cœur du réseau — qui continuera de passer par cet édifice. C’est tout un casse-tête.»

Il fallait d’abord identifier et sécuriser les câbles relatifs à ces fonctions, soit environ la moitié des câblages qui sont sur place, et démanteler tout ce qui se trouve autour. Parmi les équipements qui seront retirés, on compte notamment les systèmes GOULD, QNX et MTU; autant d’appareils désuets utilisés jusqu’en 2012, et dont plusieurs pionniers de la salle de contrôle se souviennent encore. Il s’agit bien souvent de modules informatiques volumineux : ordinateurs massifs, lecteurs à rubans archaïques et autres tableaux optiques gigantesques.

Les derniers mandats de l’ancienne salle
«Durant les deux premières années qui ont suivi le basculement vers la nouvelle Commande centralisée, il aurait été possible de revenir à l’ancienne salle de contrôle advenant un problème majeur, se souvient André Bilodeau, directeur de projets au Centre d’expertise de la Commande centralisée. Néanmoins, comme les équipes techniques réduisaient le temps et l’occurrence des pannes du nouveau système, il a été convenu qu’un retour en arrière représentait de moins en moins une solution adéquate. La direction Métro a donc donné son autorisation pour démanteler l’ancien centre de contrôle.»

Avis aux nostalgiques : au moins un des impressionnants tableaux optiques de l’ancienne salle de contrôle, faisant environ cinq mètres de large, sera préservé et installé à proximité de la Commande centralisée. Des espaces ont d’ailleurs été prévus à cette fin dès la construction. Ces objets uniques ne seront donc pas oubliés.

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