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Pédaler, hiver comme été

Claude_Doucet_vol24-no4_M2Il y a quelques années, au volant de son bus, Claude Doucet regardait les cyclistes montréalais avec envie. Plus jeune, il ne comptait plus les kilomètres franchis sur sa monture à deux roues, mais une importante prise de poids vécue entre-temps avait freiné sa passion. Puis, en 2010, Claude a repris sa santé en main et a enfourché à nouveau son vélo, dès qu’il l’a pu. Il a depuis repris les routes d’assaut, été comme hiver, beau temps mauvais temps.

« Entre l’automne 2010 et l’été 2012, j’ai perdu 164 livres », explique le grand chauffeur au rire facile et amical. Pour lui, la façon de célébrer cette perte de poids était évidente : il allait refaire le trajet qu’il avait parcouru à 18 ans, soit Québec – Toronto à vélo en moins de 6 jours. Non seulement a-t-il réussi son pari, mais il a aussi, l’an dernier, pédalé de Montréal à la Caroline du Nord en 18 jours!

Tenace et passionné, Claude ne roule pas que durant ses vacances. Il se rend également au travail en vélo douze mois par année, peu importe les caprices de Mère nature. « Je regarde la météo et je m’habille en conséquence », dit-il, évoquant notamment les 38ºC sous zéro qu’il a bravés en janvier. D’ailleurs, Claude est la preuve vivante qu’il n’est pas nécessaire de dépenser une fortune pour faire du vélo. Il porte ses vêtements habituels et confectionne ou adapte lui-même son matériel : de sa cagoule à ses sacs de selle, en passant par toutes sortes de supports métalliques qui font de sa monture un véhicule à toute épreuve.

En tant que chauffeur et cycliste, il a toujours été soucieux de la présence des vélos sur la route. « Certains coins de rues peuvent causer plus de problèmes que d’autres aux chauffeurs, mais tout est une question de partager intelligemment la route », dit-il. Mais au final, l’important pour lui, c’est de pédaler. « Depuis que j’ai pu recommencer le vélo, je revis à nouveau. »

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