Imaginez une star du rock qui termine son spectacle au parc Jean-Drapeau. À peine a-t-elle quitté la scène que des milliers de spectateurs exaltés convergent déjà vers les tourniquets de la station de métro. Impossible d’aborder ce genre d’événement sans une solide logistique. Parlez-en aux gérants de stations. Ils en savent quelque chose!

Emmanuel Vaillancourt, gérant de stations, lors de l’événement Week-ends du monde de Montréal qui avait lieu en juillet dernier, au parc Jean-Drapeau.

Plusieurs critères permettent aux gérants de stations de prévoir les ressources nécessaires afin d’assurer le service à la clientèle, la fluidité et la sécurité lors de tels événements. « À titre d’exemple, un spectacle de Justin Bieber de 10 000 spectateurs peut nécessiter autant d’organisation qu’un match de hockey de 20 000 personnes, illustre David Chagnon, gérant de stations. Si les clients sont plus jeunes, on peut s’attendre à ce qu’il y ait une plus grande proportion d’entre eux qui prendront le métro et qui utiliseront des titres de transport différents. Certains types d’événements occasionneront beaucoup d’achalandage dans les stations en bout de ligne ou aux abords des stationnements incitatifs (Longueuil–Université-de-Sherbrooke, Montmorency et Radisson), mais s’il s’agit d’un événement international, comme le Grand Prix, les stations du centre-ville où séjournent les touristes seront davantage impactées. »

Un pour tous…
Veiller au bon déroulement du service en stations lors d’événements, c’est tout un travail d’équipe.  Les gérants de stations collaborent notamment avec les équipes de la Sûreté et contrôle, le SPVM, l’Exploitation des trains et des stations, Prévention incendie, Vente & perception et Revenus voyageurs, pour n’en nommer que quelques-unes. Sur le terrain, on compte aussi sur l’appui des préposés à l’entretien, des changeurs, du chef d’incidents, des surintendants, de l‘équipe d’Entretien des équipements fixes, entre autres.

« Le travail des gérants de stations consiste à ‘monter’ l’événement en déterminant une offre de service, précise David Chagnon. On doit s’assurer qu’il y a suffisamment de changeurs pour faciliter la fluidité et la vente de titres en fonction du nombre de clients attendus et de la nature de l’événement, le tout en collaboration avec les employés présents sur place. Nous sommes habitués aux événements récurrents, comme le Piknic Electronik ou les matchs de hockey, mais le défi est plus grand lorsqu’il s’agit d’événements pour lesquels nous avons peu d’informations, ou lorsque les clients arrivent tous en station à la même heure, comme lors du marathon. »

Différents comités sont impliqués dans la gestion des événements et l’équipe du Marketing, en contact avec les partenaires ou les promoteurs, aide bien souvent à préparer le travail. « C’est une belle visibilité pour la STM, une occasion d’offrir un bon service à des clients, souvent occasionnels, qui seront peut-être tentés d’adopter le transport collectif », conclut David Chagnon.