D’origine algérienne, Abdelkader Gharbi habite au Québec depuis 2001. Aujourd’hui chef d’opérations au CT Saint-Denis, il accomplit son travail avec enthousiasme et bonne humeur. Il y a quelques années, il remportait un premier prix au concours Compétences sans frontières, qui souligne l’intégration professionnelle exceptionnelle de nouveaux arrivants. Pourtant, M. Gharbi a aussi connu des périodes de profond découragement…
« En Algérie, j’ai un titre d’ingénieur et j’étais là-bas très impliqué dans les mouvements associatifs qui véhiculent des valeurs environnementales. À mon arrivée au Québec, j’ai compris que je devais faire le deuil de mon diplôme. Le gouvernement donne des équivalences, mais n’ayant pas d’expérience canadienne, j’ai accepté le premier travail que j’ai trouvé, dans un centre d’appels.»
À cette époque, M. Gharbi se rendait au travail à reculons. « J’avais de la difficulté à faire des ventes et j’ai même envisagé retourner en Algérie. Mon superviseur au centre d’appels s’est alors adressé à moi; il m’a dit que j’avais ce qu’il fallait pour réussir, mais que je devais décider de foncer. C’est à ce moment que j’ai pris la décision de m’investir totalement pour développer mes habiletés dans ce domaine que je n’aimais pas vraiment au départ. »
De la détermination à la réussite
Entraîné par ce cercle vertueux , M. Gharbi a alors renoué avec le succès professionnel. « Ça a débloqué », dit-il. De fil en aiguille, il a été promu au poste de superviseurdd’équipe, puis à celui de chargé de projets, un travail qui lui a permis d’acquérir beaucoup d’expérience. « En 2011, je considérais que j’avais fait le tour et que j’avais besoin de passer à une autre étape. J’ai ciblé quelques grandes entreprises, sans y croire vraiment. Finalement, la STM m’a appelé! »
« Beaucoup de gens communiquent avec moi et me font part de leur crainte de ne jamais avoir accès aux emplois qu’ils se sentent capables d’occuper, enchainet-il. Je leur réponds toujours de persévérer. J’avais moi aussi beaucoup d’appréhensions au départ, mais je suis passé par tous les processus d’embauche à la STM et j’ai toujours senti avoir été traité équitablement. »
En revanche, il recommande aussi de ne pas brûler les étapes. Ainsi, durant sa première année au poste de chef d’opérations, il a misé sur l’observation pour se familiariser avec les particularités du métier. « Je posais des questions, je savais que j’avais beaucoup à apprendre. Il faut éviter d’arriver avec ses grands sabots et vouloir tout faire à sa façon. En ce sens, le Programme d’intégration des nouveaux gestionnaires (PING) a été un excellent outil d’encadrement. Ça m’a aidé à me conforter dans la façon d’occuper mon poste à tous les jours. »
« En tant qu’immigrant, je pense qu’il est possible d’apporter un regard extérieur et de nouvelles idées, sans pour autant bousculer les acquis. Seulement, il faut savoir se faire confiance. »
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