Quand on parle d’Entretien du matériel roulant, on pense généralement au remplacement et à la réparation des pièces mécaniques qui composent les voitures de métro. En revanche, peu de gens connaissent l’existence des bras robotisés qui sont utilisés à l’Atelier Beaugrand pour nettoyer le dessous des trains à l’aide de puissants jets d’air. Ces robots-souffleurs ont récemment été remplacés, mais encore fallait-il les calibrer; une étape qui ne s’est pas faite en criant robot.
Au fil des kilomètres, les dessous des trains se couvrent de poussière de carbone, souillures graisseuses et autres saletés. Afin d’éviter les problèmes qui peuvent être causés par ces accumulations, on nettoie les trains à l’aide de robots-souffleurs plusieurs fois par année dans le cadre des mesures de maintenance préventive.
Quand chaque millimètre compte
Éric Sauvageau est ingénieur électrique principal au sein de la Division ingénierie infrastructures des services techniques. C’est lui qui, en raison de son expérience dans le domaine, a entrepris de calibrer les nouveaux appareils en début d’année. « Le projet a été laborieux parce qu’avant qu’on ne corrige leur fonctionnement, il arrivait que les robots-souffleurs accrochent des composantes des trains, étant donné qu’il était impossible de positionner ces derniers toujours au même endroit au-dessus de la fosse, d’une fois à l’autre», explique-t-il. «Le concept était bon, mais il fallait faire en sorte que les robots puissent mesurer la position du train avec exactitude afin de déplacer les points de soufflage en conséquence. Les fonctions d’origine des équipements amenaient une marge d’erreur qu’on ne pouvait pas se permettre. »
Pile poil
Après de nombreux tests, rendus possibles notamment grâce à la collaboration des employés de l’Atelier Beaugrand, dont celle des équipes de nuit, Éric Sauvageau est parvenu à identifier le problème et à proposer une solution. «Les instruments mesurent la position du train par rapport au pivot du bogie. J’ai modifié la programmation des robots-souffleurs pour qu’ils utilisent des fonctions spécifiques de détection. Ils détectent maintenant la position du pivot avec une grande précision, ce qui réduit au maximum la marge d’erreur», explique-t-il.
Une fois cette solution trouvée, Éric s’est une fois de plus retroussé les manches et a entrepris de valider les milliers de points où le robot-souffleur frôle les différentes pièces des trains pour aller nettoyer chaque recoin de ses composantes. Et contrairement aux anciens systèmes, les quatre nouveaux bras articulés de Beaugrand sont maintenant en mesure de souffler tout un élément sans qu’on ait à le déplacer; une avancée considérable en matière d’efficacité et de sécurité des travailleurs.
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