Si vous vous posez encore des questions sur l’accessibilité universelle, vous avez maintenant de nouveaux collègues qui peuvent y répondre. Ils pourraient même aller jusqu’à vous dire qu’ils se sont mis dans la peau d’une personne ayant une limitation fonctionnelle. Il y a quelques jours, un groupe d’employés a passé quelques heures de formation avec les experts de Société Logique, un organisme à but non lucratif dont la mission est de promouvoir et d’intervenir dans le développement et la création d’environnements universellement accessibles.
Sylvain Bonnier est surintendant au Bureau de projets – Équipements fixes. Il a vécu cette expérience l’an passé: «Je travaille à la mise en œuvre de chantiers dans et autour de nos stations. Cette formation m’a permis de me sensibiliser à l’importance de rendre les environnements de chantiers universellement accessibles, car j’ai pu vivre l’expérience d’un client ayant une limitation visuelle ou d’une personne en fauteuil roulant. Cette année, je travaille sur un chantier à la station du Collège. Après une évaluation des installations temporaires avec des représentants du Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM), j’ai été heureux de constater que nous n’avions pas beaucoup d’ajustements à apporter. Mon expérience a certainement été utile.»
Une formation pour plusieurs secteurs
Julie Cadieux est conseillère – Milieux associatifs. «Notre équipe Accessibilité universelle coordonne de telles initiatives. Plusieurs employés interviennent dans le développement de solutions d’aménagements piétonniers aux abords des édicules et en station, des terminus et des arrêts de bus. Cette formation permet de bien comprendre les besoins et le fonctionnement des différents clients dans leurs déplacements. Par exemple, un parcours doit être détectable à la canne blanche pour une personne ayant une limitation visuelle. Nous avons donc communiqué avec certains secteurs comme l’Architecture, la Gestion des réseaux, l’Exploitation des stations et l’Ingénierie, où les expertises pourraient bénéficier d’une telle sensibilisation. La réponse a été positive.»
Théorique en avant-midi, la formation passe à la pratique en après-midi. On se déplace sur le terrain pour vivre l’expérience d’un déplacement en milieu urbain avec une limitation fonctionnelle. Les participants, accompagnés d’un orienteur en mobilité, effectuent une traverse piétonne avec les yeux bandés. D’autres tenteront de se déplacer en fauteuil roulant. «Le but d’un tel exercice est le développement de nouveaux réflexes par nos collègues dans le cadre de leur travail», conclut Julie Cadieux.
La semaine québécoise des personnes handicapées se déroule du 1er au 7 juin 2017. Plus de détails ici.
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