La venue du Réseau express métropolitain (REM) est l’une des principales raisons à l’origine du grand chantier de refonte du réseau bus de la STM, amorcé en 2018. Ce n’est pas la seule raison toutefois. Au fil des ans, de grands projets de développement urbains (quartier Griffintown, par ex.) ont aussi contribué à changer le visage de la métropole, transformant du même coup les habitudes de transport de ses résidents et visiteurs.

Cinq principes directeurs

Coordonné par nos collègues de la Mobilité et développement des réseaux, et mettant à contribution plusieurs expertises internes, le projet de refonte du réseau bus vise à répondre à l’évolution des besoins de la clientèle.

À ce jour, le travail préparatoire est complété, soit une pré-consultation auprès d’intervenants et experts issus de différents milieux ainsi qu’une vaste consultation grand public. C’est d’ailleurs à la suite de ces étapes que la STM a pu valider les cinq grands principes directeurs (encadré ci-dessous) de la future refonte du réseau bus.

Aller à la rencontre des résidents

La suite du projet consiste à concevoir et mettre à l’épreuve le nouveau réseau bus, pour chacun des 14 secteurs représentant l’île de Montréal, avec en toile de fond ces cinq principes directeurs. Le choix de segmenter l’Île en autant de secteurs s’explique par le vaste territoire à couvrir. Des consultations ont été ou seront tenues dans chacun de ces secteurs afin d’échanger avec la clientèle sur ses besoins et préférences. En date d’aujourd’hui, la réflexion et les analyses sont entamées dans huit de ces secteurs, à commencer par celui de l’Île-des-Sœurs, débuté en 2019.

Sébastien Gagné, conseiller corporatif – développement de réseaux, précise : « Pour le secteur Île-des-Sœurs (IDS), le nouveau réseau est prêt à être déployé. Un plan de communication est en préparation. Ce nouveau réseau sera donc éventuellement dévoilé, quelques semaines avant l’ouverture officielle de la station REM à l’Île-des-Sœurs, annoncée pour ce printemps (la date reste toutefois à confirmer). Sinon, plusieurs autres secteurs sont aussi en cours d’analyse, dont Lachine/LaSalle ainsi que Sud-Ouest/Verdun/Ville-Marie, mais il est encore trop tôt pour confirmer la nature des changements ou à quel moment ils seraient implantés ».

Une « refonte », ça veut dire quoi ?

Comme dans tout processus de transformation, l’idée même de « refonte » peut susciter son lot de questions. Ce qui est normal. Mais, ici, « refonte » ne signifie pas « réduction » tient à rassurer Sébastien Gagné : « L’objectif principal de ce grand chantier est de répondre aux besoins autrement, en repensant l’architecture du réseau de surface et en réorganisant certains parcours, par exemple. Le but visé est que notre réseau bus soit plus performant et le plus attrayant possible pour la clientèle ».

Dans certains secteurs, le défi sera plus grand, convient le conseiller corporatif : « L’envergure des changements variera selon les secteurs. Pour IDS et son territoire limité, la refonte des parcours est relativement simple, et aussi logique, car liée à la venue du REM. Pour Lachine/LaSalle et Sud-Ouest/Verdun/Ville-Marie, les changements pourraient être plus importants, car certains parcours ne correspondent plus assez à la réalité démographique et de mobilité des résidents et des visiteurs, ou n’ont pas été adaptés depuis la venue du métro en 1978 ».

Il existe aussi des ententes de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) encadrant l’ajustement des réseaux bus à l’arrivée du REM. Comment ces ententes influencent notre refonte du réseau bus?

« Il est vrai que ces ententes existent. Toutefois, elles auront peu d’effets contraignants sur nos lignes de bus actuelles, à l’exception de la ligne 747 qui logiquement n’aura plus la même pertinence lorsque la station REM YUL- Aéroport-Montréal-Trudeau (horizon 2027) prendra le relais. À part ça, les autres règles provenant de ces ententes respectent la volonté partagée de desservir efficacement les stations du REM, comme nous desservons les stations de métro ».

Préparer le changement

Une des particularités d’un projet de cette nature est le temps qu’il requiert. C’est un processus complexe qui exige d’y consacrer le temps nécessaire pour bien préparer le changement. Il importe de ne pas brûler les étapes.

« Les modifications au réseau ne sont pas prises à la légère et peuvent générer des changements importants pour la clientèle, poursuit Sébastien Gagné. Il est primordial pour toutes les équipes impliquées d’analyser en profondeur les différents types d’impacts. Nous visons une amélioration importante de la mobilité en général avec les nouveaux parcours, mais il est aussi de notre responsabilité de mesurer et minimiser les impacts négatifs pour la clientèle. Des validations sont également requises à plusieurs niveaux, notamment pour les besoins des chauffeurs et leurs manœuvres opérationnelles, avec les municipalités concernées.»

Restez à l’affût ! La refonte du réseau bus est un projet à suivre, assurément ! Pour en savoir plus : stm.info/refonte.

Des collaborations essentielles
Le succès d’un projet de cette ampleur repose sur la contribution de plusieurs équipes et expertises internes,
dont celle de nos collègues chauffeurs. On vous en parle plus en détails dans une autre parution.