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Grimper au sous-sol

Nos stations de métro peuvent bien loger sous terre, elles n’en demeurent pas moins de véritables cathédrales souterraines. Avez-vous déjà réalisé la hauteur de certains plafonds? S’y retrouvent des luminaires et des structures architecturales particulières comme des fenêtres et même des oeuvres d’art. Leur entretien demande quelques prouesses. Pour les réaliser, l’équipe Entretien spécialisé de l’Exploitation des stations déploie ses ailes.

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Des fenêtres sales à la station LaSalle

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Une oeuvre d’art et des fenêtres bien nettoyées à la station Vendôme.

Il y a quelque temps, le Centre de conservation du Québec (CCQ) a entrepris la restauration de la murale de la station LaSalle. L’oeuvre étant installée en hauteur, il a fallu aménager des structures portantes pour effectuer le travail; une occasion en or de revitaliser le toit où logent luminaires et fenêtres juchées à plus de 15 mètres du sol. « Nous faisons l’entretien de ces parties de stations aux trois ans, explique Josée Hébert, contremaître de l’équipe. L’essentiel de notre travail est de « relamper » (changer les lampes) et de nettoyer ces endroits difficiles d’accès, mais lorsqu’une occasion comme celle-ci se présente, nous profitons de la présence des appareils de levage pour faire l’entretien de la station.

Monter une échelle, c’est simple, mais monter un échafaudage, c’est autre chose, surtout lorsqu’il ne doit pas entraver la circulation de la clientèle. La structure doit être sécuritaire pour ses utilisateurs, et rapide à monter et démonter la nuit, la période de fermeture du métro étant bien courte (quelques heures seulement entre 1 h 30 et 5 h). Or, une station de métro, c’est rarement un cube carré. Pensez seulement aux fenêtres qui surplombent unescalier. Pas facile à atteindre! Il faut d’abord reconnaître le terrain avant de l’investir et considérer ce sur quoi on fera porter la charge de l’échafaudage. Ce travail se fait avec les architectes de la STM. Puis, il y a l’eau…

Faire avec la gravité
Lorsqu’on nettoie, l’eau descend jusque sur les quais et la voie. On doit prendre en considération le temps nécessaire au nettoyage avant de quitter les lieux et utiliser des court-circuiteurs pour éviter tout incident. « Il faut penser logiquement à chacun de nos déplacements , dit Josée Hébert. Et tout ça dans un esprit service-client. Notre travail contribue au sentiment de sécurité de notre clientèle. » Et pour cause, parce qu’en plus de nettoyer les hauteurs, l’équipe de Josée Hébert travaille également sur les postes de ventilation, les postes de redressement, l’enlèvement de graffitis et le nettoyage de l’extérieur des stations.

Monsieur Net en serait jaloux
Poussière + ventilation + toiles d’araignées + nettoyage aux trois ans = couche de saleté tenace. Il faut plus qu’un coup de Windex pour venir à bout de tout ce qui circule avec l’air du métro. Pour aider au travail, on dispose d’un objet unique en son genre en Amérique du Nord: un camion multipression. Pouvant contenir jusqu’à 500 litres de vapeur, il est doté de deux lances de 200 pieds chacune. Mises bout à bout, elles peuvent donc s’étirer de 400 pieds pour rejoindre les recoins inaccessibles des stations, tant en hauteur qu’en profondeur.

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