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À la douche!

 

Vous pensez que vous avez une mauvaise journée? Lisez ce récit, relaté par Carl Ouellette, chef de division à l’Entretien des équipements fixes, et vous conviendrez que lorsqu’on se compare, on se console…

Douche_vol25-no2_MC’était l’an dernier, par un beau mardi ensoleillé. Un bouchon de carottage se met à fuir dans la voûte du tunnel de la ligne jaune du métro. En l’espace de quelques minutes, ce bouchon laisse passer des dizaines de litres d’eau à la seconde.

La salle de contrôle est aux aguets et EÉF prépare un convoi spécial du centre Viau qui cheminera entre les trains voyageurs afin d’aller réparer au plus vite la vilaine avarie.

Une fois sur place, le compte à rebours commence car la ligne jaune est mise hors tension et sécurisée afin de permettre à l’équipe de parcoureurs, composée de René Lacombe, Jocelyn Boivin et François Guérard, de procéder à la dérivation de cette fuite infernale. La procédure de réparation consiste à visser des feuilles d’acrylique sur la voûte afin de canaliser l’eau vers les rigoles latérales du tunnel. Le flot sera alors pris en charge par le système de pompage d’urgence.

Bien munis d’équipements de protection individuelle et d’imperméables, René et François s’approchent de la fuite. Le premier essai de dérivation est un échec, les feuilles d’acrylique se brisent sous la pression du jet. On change alors de stratégie : visser une plaque de caoutchouc pour la réception du jet et consolider le tout avec des feuilles d’acrylique.

Vous devez vous imaginer qu’il n’y avait que quatre mains dans la nacelle pour réaliser ce tour de force. Nos deux « ironmans » constatent qu’il manque un point d’appui pour stabiliser la plaque de caoutchouc. C’est à ce moment de stress intense que François pousse sur la plaque de caoutchouc avec sa tête pour permettre à son partenaire de la visser. La pression est telle que la plaque de caoutchouc épouse littéralement le dessus de la tête de François, tout en laissant couler un filet d’eau directement dans son cou. Avec l’eau à une température de 6°C, on peut entendre dans le tunnel un écho de chute d’eau, le bruit de vissage ainsi que des paroles portant sur des objets d’église. C’est dans des moments comme celui-là que le dévouement des employés d’EÉF prend tout son sens. Cette journée là, il n’y a pas à dire, René, Jocelyn et François se sont mouillés pour les clients.

Félicitations!

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