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Le 24 mars dernier, un recensement hors du commun se déroulait dans les rues de Montréal. L’espace d’une soirée, plus de 1 000 bénévoles ont participé à Je compte MTL 2015, une activité dont le but était de dénombrer les personnes en situation d’itinérance à Montréal. Parmi les personnes mobilisées pour cette opération sans pareil, une dizaine d’inspecteurs du service de Sûreté & Contrôle ont prêté leur expertise. Un des participants raconte.
Martin Marentette est inspecteur à la STM depuis plusieurs années. L’itinérance dans nos stations du centre-ville est une situation que lui et ses collègues côtoient au quotidien. Ce soir-là, on a recouru à l’expertise développée par la cohorte d’inspecteurs de la STM pour accompagner des groupes de bénévoles chargés d’effectuer leur dénombrement à l’intérieur des limites du métro. Pour Martin, le territoire couvert comprenait les stations McGill, Place-des-Arts, Saint- Laurent et Beaudry.
Le métro a été divisé en six secteurs, tous quadrillés par des groupes de cinq à sept bénévoles accompagnés soit d’un inspecteur de la STM, soit d’un agent du SPVM. « Les personnes bénévoles qui participaient à l’événement n’étaient pas nécessairement familiers avec la population en situation d’itinérance, explique Martin Marentette. Nous étions là pour les accompagner lors de leurs rencontres, et pour prévenir toute situation à risque. »
Pour procéder à leur recensement, les personnes en situation d’itinérance étaient abordées par un bénévole de l’opération Je Compte MTL 2015, qui leur demandait d’abord s’ils avaient besoin de ressources mises à la disposition de personnes dans leur situation. On leur demandait ensuite si elles voulaient bien répondre à quelques questions. Une réponse affirmative permettait de procéder. Autrement, on laissait tomber.
Rien à signaler?
Bien que l’initiative était susceptible d’occasionner des situations difficiles, Martin Marentette n’a pas personnellement été témoin de débordements. L’intervention d’inspecteurs de la STM a toutefois été nécessaire dans un cas précis lors duquel il a fallu recourir aux services d’Urgences-santé pour venir en aide à une des personnes ciblées par l’événement.
Compter pour mieux aider
C’est le Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas, en partenariat avec les YMAN du Québec, qui ont été mandatés par la Ville de Montréal pour réaliser cette vaste opération. Ses résultats serviront aux différents intervenants concernés à se munir de meilleurs outils pour mieux aider ses citoyens les plus démunis à sortir de l’itinérance.
