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Sécurité avant tout

 

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Martin Béland, inspecteur, Éric Barbeau, lieutenant formateur, Éric Lévesque, lieutenant formateur, et Gabriel Carignan, sergent aux opérations.

Le travail des inspecteurs consiste à participer concrètement à l’offre de service de la STM en accueillant la clientèle, en exerçant une présence rassurante et en contribuant à la sécurité d’exploitation. Même s’ils ne le souhaitent jamais, il arrive qu’ils aient à composer, dans le cadre de leurs fonctions, avec des personnes agitées, agressives ou malveillantes, qui représentent un risque pour la sécurité d’autrui ou pour eux-mêmes. Les inspecteurs sont formés pour maîtriser efficacement les contrevenants, et ce, selon les normes officielles émises par l’École nationale de police, connues sous le nom de Modèle national de l’emploi de la force.

Les règles de l’art
La formation octroyée à la Sûreté et contrôle est bien sûr de nature physique. Par exemple, il faut connaître les techniques de «mise rapide des menottes», qui permettent de procéder à une arrestation de façon efficace, tout en minimisant les risques de part et d’autre. Mais l’aspect verbal et psychologique des procédures est aussi extrêmement important. «Le niveau de force employé est toujours proportionnel à la résistance du contrevenant, et le Modèle national de l’emploi de la force guide chacune de nos interventions», indique Gabriel Carignan, sergent aux opérations. En effet, les inspecteurs sont entraînés à échanger avec l’individu interpellé en préconisant une interaction basée sur la coopération, mais aussi en s’enquérant de son état de santé, lors d’interventions physiques, grâce à un examen primaire et secondaire : «Respirez-vous bien?», «Ressentez-vous des douleurs?», etc.

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«Il est primordial pour les inspecteurs d’appliquer à la lettre les procédures d’intervention, précise Éric Barbeau, lieutenant formateur. Ils veillent ainsi à ce que les droits de la personne ne soient jamais lésés, que tout soit fait de bonne foi, sans malice et dans le cadre de leurs fonctions. Cela assure aussi une sécurité juridique : tout est fait selon les règles légales.» Sans cesse, les inspecteurs doivent réévaluer la situation qui se présente. «Ça se passe très vite, ajoute Éric Lévesque, lieutenant formateur. Il faut déterminer s’il y a un droit et un devoir d’intervenir, et tout ça, en tenant compte de l’environnement, des gens autour, des menaces potentielles… Par exemple, face à une personne suicidaire qui met sa propre sécurité en jeu, il n’y a pas nécessairement d’infraction de commise, mais il faut agir.»

En plus des 15 semaines de formation initiale, les inspecteurs revoient régulièrement ces notions pour maintenir le niveau de compétences déjà acquis. S’il y a ajout de nouvelles techniques, les inspecteurs en sont informés lors de ces ateliers. De plus, si un mouvement est pratiqué à répétition, celui-ci devient un automatisme lorsqu’il doit être appliqué. Les inspecteurs peuvent d’ailleurs profiter d’un espace dédié pour pratiquer leurs techniques.

Devant les caméras
Et imaginez, de nos jours, tout cela est fait sous l’œil des caméras de clients qui n’attendent qu’une occasion de récolter des vues sur internet. «Les gens ne diffusent jamais la portion de l’intervention durant laquelle les inspecteurs parlementent avec l’individu problématique, souligne Lieutenant Lévesque. Ils ne partagent que les images captées lorsque l’intervention physique devient nécessaire.» Voilà une nouvelle réalité à laquelle font face les inspecteurs qui sont formés pour effectuer un travail exemplaire. Toutes les photos sont sur l’En Commun web.

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