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Drogue et alcool : un témoignage

 

En matière d’alcool, de drogues et de médicaments, les employés ont des limites à respecter dans le cadre de leur travail, mais il arrive que certains commettent des faux pas.

C’est ce qui est arrivé à un de nos collègues, qui a accepté d’en témoigner. Pour lui, cet écart de conduite s’est traduit par une suspension, un retrait préventif, une discussion familiale qu’il aurait préféré éviter, une thérapie et pour finir… une prise de conscience qui l’a transformé. Aujourd’hui, il vit un jour à la fois.

Ce collègue, qui occupe un poste à haut risque, avait consommé lors d’une pause. C’était loin d’être la première fois et, à son avis, ce n’était pas très grave. Cependant, la chose s’est ébruitée et il a été suspendu une semaine.

On lui a aussi proposé de signer un protocole de réinsertion et imposé des tests. « Sur le coup, je me suis senti agressé, dit-il. Je consommais régulièrement chez moi, mais j’étais fonctionnel et ponctuel au travail. À mes yeux, je n’avais pas de problème. » Cet été-là, notre collègue est retourné au boulot, sans plus de tracas. Il a évité de consommer durant un temps, mais progressivement, il a repris son rythme habituel… et plus. À l’automne, les tests d’urine n’ont pas menti : sa dépendance était toujours bien présente. « Mon gestionnaire de l’époque m’a convoqué dans son bureau, et j’ai décidé de le confronter, raconte-t-il. J’ai demandé : “ J’ai-tu l’air malade? ” Il a répondu : “ Oui, t’as l’air malade. ”

« Ça m’a fait un choc. Je ne réalisais pas. Aujourd’hui, je remercie ce gestionnaire, car il aurait pu me congédier, en me disant “ débrouille-toi ”, mais il m’a tendu la main. Le lundi suivant, j’entrais en thérapie fermée. »

Nouveau départ

En thérapie fermée durant 21 jours consécutifs à la Maison Jean-Lapointe, une clinique spécialisée en problèmes de dépendance avec laquelle la STM collabore fréquemment, notre collègue ne pouvait téléphoner à sa famille que 20 minutes par semaine. « Mon premier atelier, en arrivant, c’était sur l’honnêteté. On a échangé, on a parlé, et quelque chose s’est passé en moi. J’ai revu tous les mensonges que je disais à mes enfants, à ma femme et… à moi-même. J’ai réalisé que mes moments de bonheur, de malheur et de colère, toutes mes émotions, bonnes ou mauvaises, m’amenaient à consommer. Mon véritable cheminement venait de commencer. » Aujourd’hui, notre collègue est en bonne voie de guérison.

« Avant, c’était l’impulsivité qui parlait à ma place. J’étais dans le déni. Maintenant, je ne consomme plus. Je développe ma confiance, mon estime de soi, et je m’exprime mieux.

« J’ai aussi rejoint une fraternité : un groupe d’entraide anonyme pour des personnes ayant des problèmes de dépendance. Dans ces groupes, il y a toujours quelqu’un, quelque part, qui sait ce que tu vis. Je m’y implique, et certains de mes collègues à la STM me demandent parfois conseil. »

La meilleure politique : la prévention

L’histoire de ce collègue fait réfléchir, mais chacun aborde ses habitudes de vie de façon bien personnelle. La Politique drogues, alcool et médicaments au travail fixe les règles en la matière, mais au-delà de ces règles, il importe de savoir qu’un soutien est offert à tous les employés par l’entremise du Programme d’aide aux employés (accessible en tout temps au 514 280-5233). Si vous vous posez des questions, à propos de vous-même ou d’un proche, n’hésitez pas à aller chercher l’aide à laquelle vous avez droit.

Pour connaître la Politique drogues, alcool et médicaments au travail, cliquez ici.

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