À première vue, rien ne semble avoir changé au Réchaud-bus, qui s’est donné pour mission il y a un peu plus de 20 ans, d’offrir des repas aux enfants des quartiers défavorisés de Montréal. Toutefois, le Réchaud-bus a réussi en 2016 ce que bien des organismes parviennent difficilement à réaliser : assurer la relève.
En mai dernier, le président-fondateur du Réchaud-bus, Pierre Sigouin, laissait les rênes de l’organisme à Robert Labelle, président, et Bobby Beaumier, vice-président. Pour Robert Labelle, maintenant retraité et bénévole au Réchaud-bus depuis neuf ans, c’était le moment de s’investir à fond dans sa passion. «Les gens trouvent que j’effectue beaucoup de sorties, mais j’aime ça! Le Réchaud-bus, j’en mange.»
Tous les dons sont importants
On sait que les employés et les retraités de la STM sont très généreux envers le Réchaud-bus. Cependant, on entend parfois dire que l’organisme récolte plus d’argent qu’il n’en a besoin, une véritable légende urbaine selon Robert Labelle : «Tout l’argent qui nous est remis est utilisé. En fait, 96% de l’argent reçu sert à acheter de la nourriture. Quand vous donnez au Réchaud-bus, vous êtes certains que l’argent va à la bonne place.»
En donnant de votre temps ou de votre argent au Réchaud-bus, vous contribuez au bien-être de dizaines de milliers de jeunes. «Je donne toujours l’exemple d’une dame qui s’est présentée un jour avec ses trois enfants, et qui leur a dit : ici, c’est comme au restaurant, sauf que ça va être gratuit. Nous, on est leur restaurant», conclut cet ancien mécanicien d’ascenseur qui a choisi de renvoyer ce dernier à la collectivité.
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