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Civisme, bravoure et fierté… beaucoup!

 

Le 31 mai dernier, la salle nommée Inspiration d’un hôtel du centre-ville accueillait des employés pour l’événement des Actes méritoires 2017. Luc Tremblay, qui remettait les quelque 40 certificats de civisme ou de bravoure aux employés présents, l’a relevé. «Ça colle bien aux Actes méritoires, a-t-il dit. C’est un de mes événements préférés. Je suis toujours impressionné de constater combien les gens demeurent humbles lorsqu’ils expliquent ces gestes qu’ils considèrent comme naturels.»

Des exemples de civisme

De sa resserre à la station Beaubien, l’employé d’entretien ménager Richard Evanko a entendu un son et des cris qui n’annonçaient rien de bon. Avec d’autres personnes présentes, il a tenté de réanimer la personne qui gisait sur le quai, jusqu’à l’arrivée des ambulanciers. Si un collègue avait à vivre un tel cas, Richard recommande de s’assurer, avant d’intervenir, que tout est sécuritaire autour de lui, tant pour lui-même que pour les autres personnes présentes. «On ne sait pas ce qui peut arriver pendant notre intervention. Mieux vaut ne pas se précipiter et s’assurer de la sécurité des lieux avant.»

 

Christian Saint-Pierre est chauffeur au Transport adapté. «J’ai vu un homme avec une canne blanche marcher dans la rue. C’était après une tempête de neige. Personne n’arrêtait. J’ai stationné mon véhicule de façon à le protéger, j’ai mis les clignotants, et je suis allé à sa rencontre pour constater qu’il était vraiment en détresse. Je l’ai emmené dans mon bus pour lui procurer de la chaleur et l’ai reconduit jusqu’à l’arrêt du bus qu’il voulait rejoindre. Le bus est arrivé et je l’ai aidé à embarquer en expliquant au chauffeur ce qui venait d’arriver.»

 

«Nos chauffeurs sont souvent confrontés à des situations où les gens sont plus démunis ou ont besoin d’aide, explique Mario Gagnon, directeur au Transport adapté et présent aux Actes méritoires. Pour moi, c’est un excellent événement pour faire du recrutement de chauffeurs pour le Transport adapté», ajoute-t-il en souriant.

Deux dans la même semaine

Les chauffeurs de bus sont témoins de scènes de la vie de tous les jours. Serge Dumont en sait quelque chose: «J’ai vu une dame en détresse à l’arrêt qui venait de subir une agression. Comme personne ne s’arrêtait pour l’aider, je l’ai fait monter dans mon bus et j’ai appelé les secours pour qu’on s’occupe d’elle. Quatre jours plus tard, je conduisais une navette spéciale pour les migrants entre Boscoville et la station Radisson. J’ai vu une dame tomber et se fracasser le visage sur le trottoir. Comme elle était en état de choc, j’ai demandé des secours aussitôt, que j’ai attendus avec elle.»

 

Ces deux situations ont valu à Serge deux certificats de civisme: «On est les yeux et les oreilles de Montréal, résume-t-il. On est toujours à l’affut, au service de la clientèle, mais aussi de tous les citoyens.»

Des récits de bravoure

Jean-François Picard est agent répartiteur à la salle de contrôle du métro. «Je partais en vacances en Italie le lendemain pour marier ma fille», explique-t-il. Jamais n’aurait-il cru vivre une telle situation en sortant de son travail: il a aperçu une personne qui menaçait de sauter par-dessus un viaduc. Dès sa première observation, il a contacté le 911, mais la situation a fait en sorte qu’il a dû intervenir directement, et grâce à lui et à l’aide d’autres passants, le pire a été évité.

 

Le bus de David Ouellet a été immobilisé sur une portion de l’autoroute 13 lors de LA tempête de neige de 2017. Pannes d’essence, pannes de cellulaire, transfert de clientèle d’un autre bus sont autant de raisons qui l’ont fait transformer son véhicule en refuge, et ce, de 20 h du soir jusqu’au lendemain vers 7 h, où une remorqueuse l’a aidé à reprendre la route.

 

Stéphane Ouellette partait de la station Parc pour commencer son service sur la ligne 16. C’est alors qu’il a croisé un autre bus qui affichait 9-1-1. «En approchant mon bus du sien, j’ai vu que l’autre chauffeur était en train de subir une agression violente. Je suis aussitôt accouru pour l’aider, puis j’ai appliqué des principes d’auto-défense que j’avais déjà appris pour maitriser l’agresseur. Les policiers arrivaient cinq minutes plus tard.»

 

Les photos de l’événement des Actes méritoires

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