Le 25 mai dernier, il y avait foule à la station de métro Trône, au cœur de la capitale européenne. C’est que l’organisme Bruxelles Mobilité procédait à l’inauguration de l’œuvre SOL/GROND de l’artiste québécois Patrick Bernatchez, réalisée dans le cadre d’un échange culturel avec le métro de Montréal. Le dévoilement de cette œuvre complète l’audacieux échange artistique entre Bruxelles Mobilité et la STM. Rappelons qu’en 2017, l’œuvre Soleil de minuit de l’artiste bruxellois Adrien Lucca a été inaugurée à la station de métro Place-d’Armes à Montréal.
Raconter l’histoire par l’art
Selon l’artiste Patrick Bernatchez, l’œuvre SOL/GROND cherche à évoquer, dans l’espace public, les réalités culturelles et récits humains qui cohabitent dans notre histoire et qui se rencontrent à même ce lieu. Par de modestes interventions sur les balustrades et la main courante, aux deux extrémités de la station Trône, l’œuvre se veut un arrimage tant matériel que culturel d’histoires entrecroisées par l’expérience de déracinement culturel de survivants réfugiés, migrants et exilés.
L’œuvre prend forme à travers deux témoignages gravés dans la pierre et le bronze des mains courantes. Celui de Martha Flaherty, issue de la communauté inuit d’Inukjuak, au Nunavik (Québec), délocalisée à Grise Fiord et Resolute (Haut-Arctique) dans les années 1950 et vivant actuellement à Ottawa, au Canada. Également à travers les mots de Pie Tshibanda, originaire du Kasaï, ayant grandi au Katanga et exilé en Belgique où il réside à présent.
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