L’important projet du remplacement du système de contrôle de train sur les MR-73 est arrivé à terme. Il a impliqué plusieurs employés et possède toute une histoire qui s’étend sur de nombreuses années.
À la fin des années 90, tous les systèmes techniques du métro sont évalués, incluant celui du contrôle de train. Il est alors déterminé que le système d’origine «JS» (pour Jeumont-Schneider) approche la fin de sa vie utile. Sachant que les MR-63 sont voués à disparaître, on prend la décision de le remplacer sur les MR-73. Avant de lancer l’appel d’offres, remporté par l’italienne Ansaldo STS en 2005, on en vient à la conclusion qu’il nous faut un nouveau système qui s’adapte à notre technologie au sol.
Le fonctionnement du système de contrôle de train
À bord du train, le système de contrôle reçoit des signaux qui proviennent de la voie. Il fait le traitement de ces signaux pour prendre des décisions: régulation de la vitesse, arrêts programmés, ouvertures de portes, etc. Tout se fait automatiquement, toujours en considérant la sécurité des passagers.
Deux ans de travail plus tard, en 2007, un prototype est installé sur un premier élément. Après validation sur la piste d’essai des ateliers d’Youville, on passe aux tunnels du réseau pour effectuer des tests sans voyageurs pendant la nuit, d’abord avec un train à vide, puis avec une charge simulée par des sacs de sable, équivalente à celle d’un train rempli de clients. Le but: s’assurer que nos trains avec leur nouveau système de contrôle répondent à nos critères de confort et de sécurité.
L’installation
En 2011, une fois la version finale approuvée, on passe à la seconde étape cruciale du projet: l’installation du nouveau système dans les 141 éléments qui composent le parc de MR-73. Les équipes de l’Entretien du matériel roulant (EMR) s’attèlent à cette tâche au rythme d’un élément à la fois.
«Installer un tel système implique plusieurs interfaces reliées, explique Jean-François Tremblay, technicien principal électrique – Ingénierie. Outre la voiture remorque, où se trouvent les équipements de contrôle de train, il a fallu aussi travailler dans la loge de conduite, autour des roues et sous la caisse pour l’installation des capteurs, du câblage, etc. Le travail a été optimisé en fonction de nos installations».
«L’installation dans tous les éléments a pris du temps, reconnaît Mario Grenon, technicien soutien technique – Ingénierie. Parmi les contraintes, il a fallu stopper l’installation, le temps que l’atelier Youville soit rénové en préparation de la venue d’AZUR, mais aussi pour résoudre des problématiques qui avaient un impact important sur la fiabilité en exploitation. On a aussi eu à se familiariser avec les nouvelles composantes informatiques.»
«Ce nouveau système est peut-être complexe, mais il n’est pas compliqué, ajoute Brian Quinn, dépanneur – EMR. Fiable, sécuritaire, et plus sensible, il nous permet des interventions de maintenance plus durables. C’est pourquoi la dernière étape de ce grand projet consiste à poursuivre la connaissance fine de son entretien, bref, de continuer à atteindre un haut niveau d’expertise sur notre performance.»
En 2019, les MR-73 roulent donc avec un nouveau système de contrôle, fiable, précis et sécuritaire. Et si vous ne vous en êtes pas aperçu, c’est que le travail a été bien fait.
Un résumé du projet en images
Pendant toute la durée du projet, Brian Quinn a pris des photos et de courtes vidéos, qu’il a montées dans un document d’une vingtaine de minutes. Il contient, en images, l’histoire complète du projet de remplacement.