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Accessibilité Pie-IX: le souci du détail

 

De gauche à droite: Martin Tessier, technicien de projets; Marion Tordjman, agente MEO; Simon Brossard, surintendant construction; et Mehdi Sbihi, ingénieur de chantier MEO. (Photo: Julien Perrön-Gagné)

Ce lundi 14 novembre, la station Pie-IX est devenue la 22e station de métro universellement accessible de notre réseau. Au-delà de l’ajout de quatre ascenseurs, c’est pratiquement une nouvelle station Pie-IX qui est offerte aux voyageurs : nouveaux espaces et nouvelles fonctionnalités, le tout réalisé dans le respect de l’architecture d’origine.

Il va sans dire que ces travaux ont nécessité de longues heures de travail de la part des équipes concernées. Malgré la pandémie et les imprévus, les ascenseurs ont été mis en service selon l’échéancier et le budget prévus. C’est tout à l’honneur de nos collègues, en particulier l’équipe de Mise en œuvre (MEO) du projet. Nous avons rencontré ces travailleurs de l’ombre le jour de la mise en service des ascenseurs, et on pouvait lire la fierté sur leurs visages.

Une première à la STM

« C’est le premier projet où la STM exécutait des travaux pour d’autres donneurs d’ouvrages comme la Ville de Montréal, le SRB Pie-IX et la Commission des services électriques de Montréal », explique Simon Brossard, surintendant construction. « On a profité de nos travaux, qui prévoyaient l’excavation tout autour de la station, pour réaliser les leurs. Il en a résulté des gains majeurs sur l’échéancier : au lieu de venir occuper les lieux chacun durant deux ans, on a tout fait en deux ans, ce qui nous a permis de sauver trois ou quatre années de travaux et autant d’entraves pour les riverains. Il en a également résulté des gains financiers, les excavations ayant été réduites au minimum. »

Bien que la station Pie-IX soit restée ouverte durant toute la durée des travaux, il a fallu fermer l’édicule ouest durant huit mois, le temps de l’agrandir et de lui refaire une beauté. « Il y a toujours un petit stress lorsqu’on doit rouvrir un édicule », ajoute Simon Brossard. « La clientèle voit que c’est ouvert, mais que les travaux ne sont pas terminés. C’est fait exprès : dès qu’on peut ouvrir, on le fait. Mais cela représente toujours un enjeu de communication, d’expliquer aux gens que l’édicule est ouvert mais que les travaux vont se poursuivre jusqu’à telle date. »

Une intégration réussie

Qui dit stations toutes différentes, dit intégrations d’ascenseurs différentes. La station Pie-IX ne fait pas exception, notamment au niveau des quais. « Ce que beaucoup de gens ignorent, c’est que la station a été étayée durant quelques mois car il a fallu ouvrir des murs de fondation pour faire place aux ascenseurs le long des quais », nous révèle Mehdi Sbihi, ingénieur de chantier MEO. « Bien entendu, nous avons installé des cadres rigides vis-à-vis les ouvertures pour reprendre toutes les charges. »

Martin Tessier, technicien de projets, précise que les modifications à la station respectent en tous points l’architecture d’origine, que l’on doit à Marcel Raby. « Le plancher en queues de paon a été refait à quelques endroits, notamment à la nouvelle ligne de perception, avec de la céramique importée d’Allemagne. » Mais comme le raconte Mehdi Sbihi, c’est l’ajout de nouveaux murs de béton au fini éclaté qui a donné le plus de fil à retordre : « Il a fallu couler le béton droit et ensuite le briser à coups de marteau. Ça nous a pris un certain nombre de tentatives pour agencer le nouveau fini à l’existant, mais ça a marché puisqu’on ne voit presque pas la différence entre les deux. C’était délicat comme travail, presque de la sculpture! »

Parlant d’œuvres d’art, les deux œuvres de l’architecte Raby sortent grandies du projet. La première, une murale longtemps cachée au bout d’un corridor fermé au public, est maintenant bien en évidence dans le passage menant au Stade olympique, La seconde, une grille architecturale placée devant un puits de ventilation naturelle, a été entièrement restaurée et ses couleurs olympiques attirent le regard des passants, comme ce fut le cas en 1976…

Mission accomplie… ou presque!

Pour Marion Tordjman, agente MEO, et pour ses collègues, le projet de la station Pie-IX est sans contredit une réussite : « Je retiens surtout la belle entente au sein de notre petite équipe de mise en œuvre, mais aussi l’entraide assez exceptionnelle avec toutes les personnes qui ont participé au projet. »

Laissons le mot de la fin à Simon Brossard : « Il y a encore quelques travaux à faire, des correctifs d’anomalies surtout. Je dirais que les travaux sont terminés à 98 ou 99 %. Il y a aussi un transfert de connaissances à faire avec l’exploitant; nous, on construit, mais c’est une autre équipe qui va exploiter la station, utiliser les équipements, les nettoyer, etc. On a encore quelques mois à travailler ici et après, il y aura d’autres défis à relever ailleurs! »

Photos (cliquez pour agrandir)

L’édicule ouest a été agrandi pour faire place à l’ascenseur.
L’ascenseur de l’édicule ouest.
L’ascenseur de l’édicule ouest et le corridor élargi. Notez le nouveau béton au fini éclaté, typique des années 1970.
L’ascenseur de l’édicule est.
L’ascenseur de l’édicule est.
L’ascenseur menant au quai Honoré-Beaugrand.
L’ascenseur menant au quai Honoré-Beaugrand.
La grille de l’architecte Marcel Raby, reprenant les couleurs du drapeau des Jeux olympiques, a été entièrement restaurée.
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