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Chef de terminus: un service sans fausse note!

 

Le chef de terminus Jérôme Côte à la station Angrignon.

Le chef de terminus est le maestro qui coordonne l’activité de son terminus, réglée comme du papier à musique. Tous les employés du métro, en passant par les opérateurs, chefs d’intervention, et même ceux de la salle de contrôle restent à l’affût de ses observations pour connaître, en temps réel, ce qui se passe dans leur terminus, que ce soit en lien avec le matériel roulant ou le personnel sur place.

Chaque jour, le chef de terminus doit, par exemple, prévenir les retards, dépanner un train ou même intervenir lors d’un incident. Sur des écrans sophistiqués, il surveille la circulation des trains et doit maintenir la cadence à la minute près, en s’assurant que les départs des trains dans son terminus se font à l’heure. « C’est très stimulant comme travail, sans routine, avec des pointes d’adrénaline qui gardent l’esprit en alerte », relate Dominic Fortin, chef d’exploitation qui a occupé cette fonction pendant près de huit ans.

Une formation de A à Zen

Avant de devenir chef de terminus, l’aspirant à cette fonction doit suivre une formation d’opérateur de huit semaines, puis celle de chef de terminus de dix semaines incluant une période de compagnonnage. Il est primordial qu’il maitrise parfaitement tous les rouages complexes de la mise en service des trains pour réagir calmement lors d’un incident qui nécessite une prise de décision cruciale.

« Quand on vit une situation vraiment difficile, c’est à ce moment-là qu’on apprécie la compétence et la polyvalence de notre chef de terminus », mentionne Enrico Chartrand, surintendant Opérations.

L’huile dans l’engrenage

La circulation bien rodée du métro exige que tous ses rouages fonctionnent à l’unisson. Le chef de terminus facilite l’engrenage complexe du travail de centaines d’employés, aussi indispensables les uns que les autres. Il doit détecter chaque grain de sable qui pourrait enrayer le bon fonctionnement du métro.

« Le client doit recevoir le meilleur service et il nous incombe de faire en sorte que nos difficultés quotidiennes ne viennent pas entacher son expérience positive. C’est notre responsabilité », ajoute Dominic Fortin.

La lumière au bout du tunnel

Le chef de terminus a une relation privilégiée avec les opérateurs et les gens d’entretien. Il est le phare d’accueil pour tous les employés qui gravitent dans sa sphère. « Le chef de terminus doit avoir une bonne écoute et de l’empathie pour le personnel qui l’entoure ainsi que pour la clientèle. Ça peut sauver des vies ! Il doit anticiper les problèmes, les absences, les incidents et tout ce qui pourrait entraver le service », affirme Nelly Joseph, chef d’exploitation.

C’est un travail multitâche qui exige un temps de réaction très rapide, un bon jugement et le goût de relever de nombreux défis. Même s’il travaille dans l’ombre pour la clientèle, son apport au service du métro met en lumière sa virtuosité, du départ des trains à leur arrivée.

Plus de 40 années séparent ces photos de chefs de terminus à la station Angrignon. L’équipement a changé, le chef de terminus aussi!

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