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Des chauffeurs étoiles au parcours exemplaire

 

Le samedi 28 septembre dernier, une centaine de chauffeurs de bus de la STM étaient à l’honneur, lors du traditionnel gala Les Étoiles de la route.
Leur réussite? Avoir maintenu un dossier de conduite exemplaire, pendant plusieurs années consécutives.

Des qualités essentielles

Parmi les témoignages recueillis sur les raisons de ce succès, quelques qualités essentielles ressortent du lot: aimer son travail, avoir le souci du service à la clientèle, savoir anticiper… et être patient!

Renée Amilcar, directrice exécutive – Bus, en était à sa 5e participation: «Ce qui me touche et m’impressionne, chaque fois, c’est de constater toute la détermination de ces chauffeurs à entretenir un excellent dossier de conduite, mais aussi à vouloir toujours se dépasser et s’améliorer, malgré les défis qu’ils rencontrent sur la route, quotidiennement. Il y a de quoi être admirative!»

Reconnaître l’excellence

Aucun doute, le bilan de ces étoiles de la route constitue un exploit! C’est aussi ce qui leur a valu une participation à cette soirée annuelle de reconnaissance. Les participants se classaient en trois catégories: les Vigilants (sans collision évitable depuis 10 années consécutives ou plus), les Médaillés Or (sans collision évitable ni infraction ou avis depuis 7 années consécutives ou plus) et les Médaillés Platine (sans collision évitable ni infraction ou avis depuis 15 années consécutives ou plus).

Félicitations à tous les lauréats!

Des témoignages et des conseils inspirants

(Cliquez sur les photos pour les agrandir)

Élyse Poulin (Vigilante), chauffeure au CT Lasalle, était particulièrement touchée de participer à cette soirée, pour une toute première fois. «Je réalise tout le chemin parcouru depuis mon arrivée à la STM, il y a 15 ans. Je suis vraiment fière!» Et s’il y a une chose sur laquelle Élyse ne fait aucun compromis, c’est le service à la clientèle. «Je considère mes passagers comme mes propres clients. Je m’assure ainsi qu’ils sont toujours en sécurité et servis avec la plus grande courtoisie.»

 

Avec ses 23 années de parcours sans faute et sa bonne humeur contagieuse, le chauffeur du CT Legendre, Sergio Gerardi, résume sa méthode, patiemment peaufinée au fil des ans, en trois lettres: C.O.A., pour concentration, observation et anticipation. Une recette assurément gagnante pour ce médaillé Platine, la plus haute distinction.

 

Chauffeure au CT Frontenac, Noëlline Lévesque (médaillée Or) considère qu’aimer ce qu’on fait est la première condition du succès. L’excellence de son dossier de conduite tient à trois principales choses: «aimer son travail, aimer les gens et aimer conduire, même si c’est un défi quotidien dans une ville comme Montréal. Mais c’est aussi stimulant, souligne-t-elle, car ça permet de s’améliorer chaque jour un peu plus.»

 

Pour réussir à avoir un bon dossier de conduite, le chauffeur Marc Demers (médaillé Or) du CT LaSalle dit souvent à la blague que les miroirs sont ses meilleurs amis. «Être vigilant et alerte, savoir rester calme, toujours être à l’affût pour mieux analyser la situation et respecter le Code de la route» sont des qualités essentielles et les clés de son succès.

 

Chauffeur au CT Saint-Laurent, Lino-Oswaldo Gomez-Caparachin (Vigilant) estime que la patience est sa plus grande qualité et le prérequis pour garder un bon dossier. «Avec le temps et l’expérience, on apprend à la mettre en pratique. Il faut apprendre à rester calme aussi.» Le conseil qu’il donnerait à des collègues moins expérimentés? Parler avec leurs collègues plus anciens sur les bonnes pratiques. «Le CT met aussi beaucoup de ressources à notre disposition, il ne faut pas hésiter à y avoir recours.»

 

Savoir faire preuve de patience est un avis que partage aussi son collègue du CT Anjou, le médaillé Or Antonio Montanaro: «La clé pour conserver un bon dossier de conduite, c’est d’être patient et de prendre son temps pour transporter les passagers en toute sécurité. Même quand on est pris dans le trafic, ce qui est souvent le cas à Montréal.»

 

Le meilleur atout d’un chauffeur, selon Yvon-François L’Heureux (médaillé Or) du CT Frontenac, c’est de savoir anticiper: «En route vers le travail, je m’informe déjà sur ce qui se passe en ville, ça me permet d’avoir une meilleure idée de ce avec quoi je vais peut-être devoir composer, plus tard dans ma journée. Savoir anticiper, c’est aussi conduire son autobus en restant toujours à l’affût de ce qui s’en vient sur la route. Apprendre à voir les arrêts d’avance, c’est le meilleur conseil que je pourrais donner à des collègues chauffeurs!»

 

Chauffeure au CT LaSalle, Marie Cyr travaillait dans le milieu scolaire avant la STM. Quand on lui demande ce qui l’a amenée à changer d’emploi, elle répond sans hésitation: «le goût de relever d’autres défis». Et c’est mission accomplie pour cette médaillée Platine. Les raisons d’une telle réussite? «Je dis souvent qu’il ne faut pas essayer d’arriver les premiers, mais être constants, et savoir faire preuve de beaucoup de patience et de tolérance.»

 

Même s’il considère que la conduite en ville est un défi de tous les jours, Michael Delessandro (médaillé Or), du CT Legendre, attribue son bilan routier à son amour du métier et du service à la clientèle. «C’est la première condition du succès», selon lui. «Ensuite, il faut y ajouter beaucoup de patience, le respect des limites de vitesse, et peut-être aussi un peu de chance», conclut-il, sourire en coin.

 

Le chauffeur compagnon du CT Legendre, Martin Bourdelais (médaillé Or), compare son métier à celui d’un capitaine de navire. «Comme un capitaine, le chauffeur d’autobus a la responsabilité de conduire ses passagers à bon port, en toute sécurité. Il doit inspirer confiance, en restant toujours vigilant et en parfait contrôle de ses émotions. Les passagers doivent se sentir rassurés en tout temps.»

 

Pour sa part, le chauffeur Martial Duversaint (médaillé Or) du CT LaSalle met en pratique «une philosophie toute simple: ne jamais rester dans sa zone de confort. Il faut rester alerte, vigilant et ne rien tenir pour acquis. Être ainsi honoré me touche doublement, car notre travail n’est pas facile. Je me sens flatté et j’espère que ça va se poursuivre jusqu’à ma retraite.»

 

Photos de la soirée

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