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Un maillon de la chaîne

Pat-daragon_vol24-no20_M« Chaque personne et chaque fonction est importante. Du préposé à l’entretien au contrôleur en communication, comme moi, on a tous besoin les uns des autres. Même dans l’urgence, ça ne me donne rien d’être directif en m’adressant à quelqu’un. Je ne suis rien sans leur aide. » C’est ainsi que Patrick D’Aragon, contrôleur communication au Centre de contrôle – métro, décrit l’essentiel de son travail. Relais important de tout ce qui se communique en une journée parmi les employés du métro, Patrick est apprécié de ses collègues qui communiquent régulièrement avec lui.

« Un des beaux aspects de mon travail, c’est d’avoir à parler avec énormément de gens. C’est un gros travail d’équipe. » Ses communications sont de nature opérationnelle : Patrick a des instructions à donner. « Pour passer mon message, je vais toujours demander poliment. Ça me semble mieux que de dire à quelqu’un: “Tu vas aller à tel endroit pour faire telle chose” ».

Le contrôleur communication travaille avec tout le personnel en station, du quai jusqu’à l’édicule. Changeurs, préposés à l’entretien, contremaîtres, gérants de station et corps de métiers affectés aux travaux en station sont ses collègues quotidiens, même à distance. « On parle souvent à des gens qu’on n’a jamais vus, tellement qu’on devient familiers. Lorsqu’on arrive à établir une telle relation, ça facilite le travail. Je vais toujours m’empresser d’aider quelqu’un qui a une attitude sympathique, et vice versa ».

À l’autre bout de la chaine de communication, il y a les autorités publiques. « Le Centre de communication est aussi le 911 du métro. Tous les téléphones d’urgence sur les quais sont reliés à nous, explique l’ancien chauffeur de bus et gérant de station. Nous sommes aussi le lien direct avec le “vrai” 911. Même si un client rejoint ce service directement, ce dernier doit nous aviser qu’ils ont dépêché des gens sur place. » Incidents, urgences et travaux réguliers : les occasions de communiquer ne manquent pas. Chaque consigne de sécurité a ses propres particularités. Il ne faut pas en échapper, rester très alerte. « Une fois, un changeur avait quitté sa loge pour aller à la toilette, où il a perdu connaissance. Comme il nous avait informé avoir quitté sa loge, on s’est inquiété de son absence prolongée et c’est ainsi qu’on a pu le retrouver et lui venir en aide. On n’est pas là pour se surveiller, mais pour s’aider mutuellement. C’en est un bon exemple. »

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