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Expertise centrale

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La Salle de contrôle du métro a été inaugurée en février 2012. Avec la multitude d’écrans et de postes informatiques qu’elle renferme, elle semble tout droit sortie d’un film de science-fiction. Ce qu’on remarque moins, par contre, ce sont les composantes informatiques qui se cachent derrière et qui forment la Commande centralisée; véritable système nerveux virtuel qui donne vie à ce gigantesque organisme électronique. On doit d’ailleurs son bon fonctionnement à l’équipe du CECC (Centre d’expertise de la Commande centralisée).

«L’équipe du CECC a vu le jour le 26 juin 2012, précise Luc Martineau, chef de division à l’Ingénierie TRCP. Elle comptait à sa création une centaine d’employés, dont une moitié constituée de gens de la STM et l’autre, d’Alstom. L’objectif est d’ailleurs de rapatrier toute cette expertise à la STM d’ici quelques années. Cette transition est en cours et l’expertise STM augmente rapidement. Le mandat de l’équipe consiste à veiller à l’installation, au développement, au soutien et à l’exploitation du logiciel de la Commande centralisée — à ne pas confondre avec l’Exploitation des trains en tant que telle.»

Avec un tel système informatique, aussi complexe que crucial, l’équipe du CECC a vite réalisé l’importance d’une gestion pointue des priorités et des ressources dans le cadre de l’entretien et de l’optimisation du logiciel. «Même si l’équipe était trois fois plus grande et que nous avions un budget illimité, nous ne pourrions pas gérer plus de changements à la fois, explique André Bilodeau, directeur de projets – CECC et Ingénierie TRCP. Il faut diviser par types de fonctionnalités, gérer les priorités et livrer des mises à jour spécifiques, sinon les risques d’erreurs augmentent, ce qui peut se traduire par des pannes sur le réseau.»

De mieux en mieux

MISE À JOUR EN COURS…

Les mises à jour logicielles de la Commande centralisée sont installées dans la nuit du samedi au dimanche. Elles sont testées le dimanche en exploitation, mais à ce moment, seul un serveur sur deux fonctionne avec la nouvelle version du logiciel (on conserve la version précédente pour qu’un retour en arrière soit possible, si nécessaire).

Le test ultime a lieu en heure de pointe le lundi, puis si tout fonctionne bien, la mise à jour est installée le mardi sur l’ensemble des serveurs.

Depuis ses débuts, le CECC n’a dû revenir en arrière qu’une seule fois.

Comme tout logiciel, celui de la Commande centralisée n’est pas sans faille, et les clients ont pu le constater à l’été 2013, lorsque plusieurs pannes sont survenues en peu de temps dans le réseau.

«Les problèmes liés au système affectaient tout le réseau et nécessitaient un redémarrage complet, ce qui représentait parfois jusqu’à une heure de perte de service, se souvient André Bilodeau. Heureusement, nous avions déjà commencé à élaborer un projet de stabilisation, qui se poursuit encore à ce jour. L’idée est notamment de diviser l’architecture du système sur plusieurs serveurs afin d’éviter qu’une panne touche tout le réseau. Nos améliorations permettent aussi de rétablir le système beaucoup plus rapidement en cas de pépin, soit en quelques minutes seulement. Bien souvent, les clients ne se rendent même plus compte qu’un rétablissement de système a dû être effectué.»

Par ailleurs, comme l’explique Luc Martineau, «le CECC œuvre au quotidien et redouble d’ingéniosité afin d’optimiser le logiciel, le rendre plus robuste, ajouter des fonctionnalités, automatiser des fonctions et amoindrir les limitations du système qui peuvent causer des délais sur le réseau. Il faut comprendre que c’est une tâche qui n’a pas de fin, car la moindre modification au réseau du métro nous concerne, de l’ajout d’un poste de ventilation aux projets de prolongement, en passant par l’agrandissement d’une station ou les développements d’AZUR… Nous sommes très sollicités.»

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