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Triathlète et chauffeure d’élite

 

Élyse Poulin est chauffeure à la STM depuis 2004. Aujourd’hui au CT LaSalle, elle cultive l’excellence dans toutes les sphères de sa vie. Car derrière cette femme plutôt calme, qui aime discuter avec ses collègues et clients, se cache une athlète à la volonté de fer. «Pendant ma vingtaine, j’ai essayé le triathlon, pour voir… et j’ai eu la piqûre.» Élyse a pratiqué ce sport pendant plusieurs années et son tableau de médailles est bien garni! Elle a même remporté la 7e place lors des championnats du monde, en 1992.

E-Poulin_vol25-no20_MÉquilibre travail-famille-entraînement «En 1996, j’ai quitté ma région natale, le Saguenay, pour m’installer sur la rive sud de Montréal. J’ai dû interrompre l’entraînement car j’étais trop occupée avec la logistique familiale. M’entraîner dans la région de Montréal représentait un défi : trouver une piscine dont les horaires correspondaient aux miens, trouver un bon circuit de vélo et de course à pied…

«En 2010, j’ai pu effectuer un retour à la compétition, avec la satisfaction de terminer mes épreuves de sprint (750 m de natation, 20 km de vélo et 5 km de course) plus rapidement que bien des femmes dans la vingtaine!»

Comment Élyse combine-t-elle travail et entraînement? «Je travaille de soir, ce qui me permet de m’entraîner le matin. Je vais nager dans plusieurs piscines différentes, je saute sur mon vélo et je roule selon mon inspiration, les paysages sont tellement beaux… Montréal est un véritable terrain de jeu!»

Changement de plan de match
En raison d’une blessure à la cheville, Élyse a dû renoncer récemment à la course à pied. «Ça a été un deuil au début, car la course fait partie de ma vie depuis plus de 40 ans… Mais j’ai trouvé une discipline qui me convient vraiment : l’Aquavélo. C’est comme le triathlon, sans la course. Je compte participer à  des compétitions aux États-Unis, où cette discipline est très populaire.»

Cela dit, le travail prend aussi une grande importance pour notre athlète. «Si on m’avait dit que j’aimerais autant mon travail, je ne l’aurais jamais cru, affirme-t-elle. J’ai une très belle relation avec mes clients, que ce soit des jeunes du secondaire, des personnes âgées, ou des travailleurs. Lorsqu’ils arrivent dans mon bus, ils sont chez moi, je les traite comme si c’était mon entreprise.»

Bien sûr, il arrive que certains clients soient irrités par les retards sur le réseau, avec les chantiers qui se multiplient, ou en raison de coupures de service. «Je les comprends, poursuit Élyse. Personne n’aime attendre le bus! Lorsque de telles situations se produisent, j’explique les circonstances ou, si je n’ai pas l’information, j’appelle la base radio pour connaître la raison du retard, puis je relaie l’information au client. Une fois que ce dernier sait ce qui est arrivé, en général, la pression redescend.»

Élyse comprend le sentiment de frustration que peuvent vivre ses confrères et consoeurs aux prises avec des clients mécontents : «Il faut en parler autour de nous — à des collègues, à nos supérieurs — car c’est important de ventiler», termine-telle. On admire son côté zen, qui lui vient sûrement de son vécu d’athlète.

Bonne continuation, Élyse!

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