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Les chefs d’intervention au cœur de l’action

 

Lundi matin, en heure de pointe – Nelly Joseph, chef d’intervention à Berri-UQAM, reçoit un message radio et embarque aussitôt dans le train, direction Montmorency. Un individu aurait sauté sur le toit d’une voiture à partir d’une mezzanine, à quelques stations de là. Plus tard dans la matinée, on lui signale qu’un client aurait eu un malaise.

Les informations échangées avec la salle de contrôle sont rapides, précises, et Nelly réagit au quart de tour. Voilà un aperçu du rôle de chef d’intervention (CI) à l’Exploitation des trains. Pour exercer ce métier, il faut un certain sang-froid, un intérêt marqué pour le métro et ses stations, mais surtout une prédisposition au travail d’équipe et à la collaboration, s’entendent pour dire les CI rencontrés récemment par l’En Commun.

Ils sont une quinzaine au total et leur rôle consiste à centraliser les communications et coordonner les actions à poser lorsqu’une intervention, majeure ou non, doit être prise en charge. Il peut s’agir d’un dégagement de fumée, d’une intrusion en tunnel, d’une inondation en station ou simplement d’une porte obstruée par le sac d’un client, par exemple, mais les cas de figure sont légion. L’objectif ultime : minimiser les arrêts et ralentissements de service tout en assurant la sécurité de la clientèle et des employés.

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Grâce au lien radio constant qu’ils entretiennent avec la salle de contrôle, les CI représentent la STM sur les lieux des interventions. Ils travaillent de concert avec les policiers, ambulanciers, inspecteurs, etc. «Lorsque tout le monde est au courant du rôle que nous assurons et se réfère à nous, ça fait toute une différence. Chacun peut alors exercer ses tâches et fonctions de façon optimale et c’est beaucoup plus efficace», indique Nelly Joseph. En effet, dans ces conditions, les CI sont en mesure de fournir tout ce dont les intervenants ont besoin et de prévenir les erreurs et les malentendus.

Présence active
Ces temps-ci, les clients croisent davantage de CI à Berri-UQAM en raison des travaux effectués sur les quais de la ligne verte, lesquels occasionnent la fermeture temporaire de certains accès. En collaboration étroite avec les inspecteurs de la Sûreté et contrôle et les gérants de stations, ils assurent ainsi la fluidité des déplacements de la clientèle. Autrement, ils sont au moins trois CI, rattachés à Berri- UQAM, Lionel-Groulx et Jean-Talon. Ils couvrent ainsi tout le réseau, qui est divisé en trois grandes zones stratégiques. Ils peuvent d’ailleurs être appelés à utiliser des véhicules d’urgence en surface pour se déplacer lorsque la situation l’exige.

Mais c’est souvent aux abords des quais les plus achalandés qu’ils assurent une présence, contribuent à faciliter l’embarquement des clients, assistent les opérateurs ou localisent des pépins mécaniques sur les trains, par exemple.

«C’est une équipe très dynamique et engagée, note Violaine Michaud, chef d’exploitation et responsable des CI. Leur formation est donnée à l’interne par des partenaires de différents secteurs, mais aussi par transfert de connaissances entre eux. C’est donc un métier très spécialisé, unique au Québec.»

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