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L’incident fictif

 

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Federico Marandola et Jean-Renald Graville, tous deux chefs contrôleurs à l’Exploitation des trains.

Il est 10 h, un dimanche matin. Un chef contrôleur de la salle de contrôle du métro informe le contrôleur trafic qu’un dégagement de fumée se produit sur la ligne bleue. Plusieurs départements et diverses équipes entament alors sans tarder les procédures d’échange d’information nécessaire lors d’un tel incident. Pourtant, il n’y a pas de fumée dans le réseau, et tout va pour le mieux sur la ligne bleue… Il s’agissait d’une simulation, un exercice comme il s’en fait toutes les fins de semaine à la STM.

«Ces simulations informatisées sont effectuées tous les samedis et les dimanches, en matinée et en soirée, dans un lieu aléatoire différent d’une fois à l’autre, explique Federico Marandola, chef contrôleur à l’Exploitation des trains. Quand l’exercice débute, personne dans l’équipe ne connaît d’avance le scénario. Foyer d’incendie, dégagement de fumée, matières dangereuses… en tunnel, sur le quai, dans l’édicule… Les combinaisons d’anomalies et de lieux sont pratiquement infinies. Grâce à ces procédures, on s’assure que les contrôleurs n’auront aucune hésitation advenant un feu dans le réseau, par exemple.»

C’est le rôle du contrôleur trafic en poste de décrire le plus précisément possible la situation simulée dans les systèmes informatiques, puis de la soumettre. Chaque département a alors une série de procédures à assurer : sécuriser les lieux, informer le personnel concerné des étapes à suivre, envoyer un chef d’incident sur place, etc.

«Tout doit être absolument fluide. Si les contrôleurs ne prenaient pas part à ces exercices réguliers, ils pourraient hésiter ou avoir des doutes lors d’un événement réel. Ça permet aussi de s’assurer que le système fonctionne correctement, que les téléphones sonnent aux bons endroits et qu’il n’y a rien qui cloche avec les nombreuses interactions que cela implique. La simulation dure généralement entre 15 et 30 minutes, après quoi, nous l’évaluons afin de toujours nous améliorer.

«Les contrôleurs veulent bien faire leur travail et s’entraident beaucoup. C’est bon pour eux de participer à ces simulations, mais c’est payant aussi pour l’équipe en entier», conclut Federico Marandola.

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