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En mémoire de Lucien L’Allier

 

Il y a 40 ans, le 17 mars 1978, décédait Lucien L’Allier, ingénieur en chef du réseau initial du métro de Montréal et président-directeur général de la Commission de transport de Montréal (CTM) de 1964 à 1969 et de la Commission de transport de la Communauté urbaine de Montréal (CTCUM) de 1970 à 1974.

En pensant à Lucien L’Allier, on songe immédiatement à la station de métro qui porte son nom, sur la ligne orange. Saviez-vous qu’à l’origine, cette station devait s’appeler Aqueduc? C’est d’ailleurs pour cette raison que les architectes y ont intégré de grandes arches qui rappellent les aqueducs de l’ère romaine.

Né le 25 mars 1909 à Montréal, dans le Faubourg Saint-Laurent, Lucien L’Allier étudie au Collège Sainte-Marie puis à l’Université McGill, où il obtient un diplôme en génie électrique. Il est ingénieur chez Bell Canada puis à Radio-Canada, avant de faire son entrée à la Ville de Montréal en 1946. Huit ans plus tard, il est nommé directeur du Service des travaux publics.

En 1961, la Ville de Montréal lance le projet de construction du métro. Sans grande surprise, Lucien L’Allier est nommé ingénieur en chef du projet. Il dirige le Bureau du métro, qui regroupe des employés des Travaux publics, de l’Urbanisme et de la CTM. Il multiplie les entrevues et les conférences sur le sujet: après tout, c’est la première fois qu’un métro est construit à Montréal!

D’ingénieur en chef à président-directeur général

Plus étonnante est la nomination de Lucien L’Allier à la tête de la CTM, en 1964. À première vue, l’ingénieur en chef n’est pas un spécialiste en matière de transport collectif. Toutefois, le maire Jean Drapeau et le président du Comité exécutif, Lucien Saulnier, tiennent à ce que la Ville exerce le plus grand pouvoir possible sur la CTM en vue de l’ouverture du métro. C’est ainsi que l’ingénieur en chef devient également président-directeur général du métro… et des bus.

Cette présidence est marquée par l’ouverture du métro, en 1966, et la mise en marche des prolongements au réseau, en 1971. Lucien L’Allier prend sa retraite en 1974, mais des troubles neurologiques l’empêchent d’en profiter pleinement. Peu après son décès, la Ville annonce son intention de changer le nom d’une partie de la rue de l’Aqueduc pour celui de rue Lucien-L’Allier, permettant ainsi de rebaptiser la future station de métro prévue à cet endroit et qui ouvrira finalement ses portes le 28 avril 1980.

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