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OPUS a 10 ans!

 

Eh oui! La carte OPUS a déjà 10 ans. C’est le 21 avril 2008 qu’était présentée au grand public cette carte qui fait maintenant partie de notre quotidien, au même titre que la carte d’assurance-maladie. Mais si son existence fait généralement l’unanimité, on oublie parfois que sa création s’est étalée sur de nombreuses années.

Dès les années 1990, il était sérieusement question d’automatiser le système de vente et perception utilisé à Montréal, hérité de l’époque des tramways et quelque peu modernisé lors de la venue du métro. Toutefois, l’importance des investissements requis et l’évolution constante de la technologie constituaient des freins importants. Au début des années 2000, les principales sociétés de transport du Québec* ont finalement uni leurs efforts pour mettre en place ce nouveau système tant attendu.

* Les sociétés partenaires: la STM, la Société de transport de Laval (STL), l’Agence métropolitaine de transport (AMT), le Réseau de transport de la Capitale (RTC), le Réseau de transport de Longueuil (RTL) et le Conseil intermunicipal de transport (CIT) Sorel-Varennes.

Pourquoi OPUS?

À l’hiver 2004, neuf noms étaient proposés à la clientèle via un sondage sur les sites web des sociétés partenaires: Carte Éclair, Tout de Go, TransCité, MultiCités, Carte Transport, Horizon, Passeport, Simplicité et La Clé. Le nom TransCité recueillait 25% des appuis, tandis que 1 393 autres noms étaient suggérés. Après une analyse approfondie, quatre noms finalistes étaient choisis: TransCité, Transit, Sésame et OPUS.

Le nom OPUS a été retenu pour sa portée évocatrice et son aspect innovateur. OPUS est un mot latin qui, pris dans son premier sens, signifie «ce qui est nécessaire, ce dont on a besoin». OPUS désigne également une œuvre musicale numérotée dans l’œuvre d’un compositeur. Mais surtout, OPUS est un nom très court et facile à retenir, en plus de présenter un lien évident avec le mot «puce».

Quelques dates importantes

  • 16 avril 2002: lancement officiel du projet Vente et perception avec l’approbation par le CA d’un règlement d’emprunt de 101,7 M$ pour le financement du nouveau système.
  • Juillet 2003: les firmes Ascom Monétel SA et GFI Genfare sont retenues par les sociétés partenaires pour fournir respectivement le système de vente et perception et les nouvelles boîtes de perception pour bus.
  • Automne 2004: des travaux préparatoires sont entrepris dans une quinzaine de stations de métro.
  • Décembre 2005: le remplacement des boîtes de perception commence à bord des bus du CT Mont-Royal.
  • 28 avril 2008: une semaine après le dévoilement de la carte OPUS, débutait l’implantation de la carte magnétique.
  • 1er septembre 2009: seuls les passages électroniques avec OPUS et la carte magnétique sont acceptés dans notre réseau.

Derrière l’implantation de la carte OPUS se cache le travail de dizaines, voire de centaines d’employés de la STM qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour faire de ce projet une réussite. Voici les témoignages de quelques-uns d’entre eux.

On peut dire que ça bougeait pas mal à l’époque! Je me souviens qu’au début de l’installation des premières nouvelles boîtes de perception dans les bus, on a eu toutes sortes de problèmes techniques, tellement qu’on se demandait si on allait pouvoir les installer à temps! Heureusement, on a trouvé des solutions et on a respecté les délais. Pour ce qui est de la clientèle, on s’attendait au pire mais finalement, les commentaires étaient très positifs. La population a bien accueilli le nouveau système, tellement que des clients n’attendaient pas la venue de la carte OPUS dans leur secteur et allaient l’acquérir là où elle était disponible!
René Coutu, directeur d’études – Technologies de l’information et innovation

Au métro, l’ajout d’ordinateurs dans les loges représentait une énorme évolution pour les changeurs. Je crois qu’à l’époque, à peine 10 % possédaient un ordinateur à la maison! On changeait donc du tout au tout. Pour la clientèle, il fallait que le remplacement des tourniquets se fasse sans impacts majeurs. Il y a donc eu une période de transition où les anciens et les nouveaux équipements se côtoyaient. Avec le recul, je trouve que ça a été très bien fait.
Harold Duquette, gérant de stations – Exploitation des stations

C’était un changement qui faisait un peu peur, mais qui était aussi très stimulant. À l’époque, les médias sociaux n’étaient pas utilisés à grande échelle et les téléphones intelligents n’étaient pas encore répandus, donc le gros de la communication s’effectuait de manière traditionnelle, par le biais d’affiches, de dépliants et d’articles dans les journaux. Ce que je retiens surtout de ce projet, c’est la solidarité et la complémentarité de toutes les personnes impliquées à la STM.
Anne Létourneau, conseillère corporative – Communications et image de marque

J’étais en charge de développer le design de la carte OPUS. J’ai réalisé des dizaines et des dizaines de concepts, toujours en tenant compte des contraintes techniques. Le concept visuel qui a été finalement retenu n’était pas mon premier choix, mais avec son design très simple et unique, je comprends très bien qu’il ait été préféré aux autres propositions.
Robert Pilon, conseiller en conception graphique

C’était un projet gigantesque. Le nombre d’employés impactés par la venue de la carte OPUS était considérable : plus de 4000 d’entre eux devaient être formés pour utiliser le système en 2008. Nous étions 135 personnes à travailler à temps plein sur le projet, ce qui inclut les employés de la STM et les consultants, mais pas les fournisseurs.
Aurélie Renaudin, analyste – Système d’information VP Inter-AOT

J’ai participé activement aux tests de la nouvelle technologie. Pour faire une blague, j’ai désactivé la carte d’un collègue qui était tout fier d’être l’un des premiers à posséder une carte OPUS. Il s’est heurté au tourniquet du métro et ne l’a pas trouvée drôle! Évidemment, il a voulu savoir ce qui s’était passé et j’ai rapidement été soupçonné. En voulant réactiver sa carte, par contre, on a trouvé un bogue dans le système! Ma blague aura donc servi à quelque chose. Et mon collègue a fini par me pardonner…
Claude Robillard, conseiller corporatif – Centre de compétences en intelligence d’affaires

Voici quelques photos d’il y a 10 ans!

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