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Ligne bleue: L’art de la consultation

 

Malgré la pandémie et toutes les complications qu’elle apporte, plusieurs grands projets de la STM se poursuivent. C’est notamment le cas du prolongement de la ligne bleue, qui a franchi une nouvelle étape avec le dépôt du rapport des commissaires de la vaste consultation publique tenue en début d’année.

Le but de cet article n’est pas de présenter les recommandations de ce rapport, mais bien de souligner l’important travail réalisé par nos collègues dans le cadre de cette consultation publique. C’est qu’en plus du Bureau de projet du prolongement de la ligne bleue, plusieurs équipes ont mis la main à la pâte, à commencer par le Secrétariat corporatif.

Les commissaires Joshua Wolfe, Marguerite Bourgeois (présidente) et Radouan Torkmani.

Une consultation de nature légale

Comme nous l’explique Frédérick Roussel, secrétaire corporatif adjoint, cette consultation publique avait une importance toute particulière. «Elle a été réalisée en conformité avec l’article 158.3 de la Loi sur les sociétés de transport en commun, qui octroie à la STM le pouvoir d’organiser une consultation publique sur le métro. Il s’agissait donc d’un processus légal, d’où la présence de mon équipe. Celle-ci était constituée de trois commissaires et d’une secrétaire-analyste, Stéfanie Wells.»

Les commissaires Marguerite Bourgeois (présidente), Radouan Torkmani et Joshua Wolfe ont d’abord visité les sites touchés par le projet, en compagnie de l’architecte en chef au Bureau de projet, Isabelle Landry. Ils ont ensuite reçu les commentaires du public et posé plusieurs autres questions à la STM. Ils ont finalement regroupé toute l’information recueillie et produit leur rapport, qui a été déposé au comité de suivi des actifs puis au conseil d’administration. «Malgré toutes les contraintes juridiques, je crois que le résultat est d’un grand intérêt», estime Frédérick.

L’apport du Bureau de projet

Bien que son équipe était en charge de tout le processus, Frédérick Roussel est le premier à préciser qu’elle n’aurait jamais pu en arriver à un tel résultat sans la contribution de nombreux secteurs de la STM. Pensons aux TI, qui ont rendu possible la diffusion des assemblées; les Communications clients, qui en ont fait la promotion auprès de la population; et les Relations publiques, qui ont accompagné tout le processus. Toutefois, la palme revient au Bureau de projet du prolongement, qui a rendu le tout possible.

Rencontre avec des regroupements communautaires et des groupes d’influence aux locaux du Bureau de projet du prolongement de la ligne bleue, en janvier dernier.

Cybèle Trân, conseillère corporative – Relations avec les partenaires, résume bien les défis auxquels il a fallu faire face: «Avec autant de stations et de structures auxiliaires, c’est comme douze projets en un, qui impliquent quatre arrondissements ainsi que la ville-centre. Il fallait d’abord établir un lien de confiance avec les gens, pour qu’ils se sentent écoutés, nous comprennent et ne nous voient pas comme une grosse machine sans âme. J’ai senti que les gens étaient contents qu’on vienne les voir, qu’on soit là pour les écouter.»

Étienne Lavallée, urbaniste, parle quant à lui des aspects logistiques d’une telle opération: «Il fallait trouver des fournisseurs, effectuer plusieurs visites sur le terrain pour trouver des salles suffisamment grandes, préparer la documentation pour qu’elle soit prête à temps. Nous avons également dû ajouter des assemblées à la dernière minute afin de répondre à la demande du public.»

Et devant les caméras, il y avait Maha Clour, directrice principale du projet, qui refuse de prendre tout le crédit pour le succès de l’entreprise. «Ce fut tout un travail d’équipe, on a mis beaucoup d’heures pour se préparer! Dans la mesure du possible, on a tenté d’anticiper la réaction des intervenants. Avant les assemblées publiques, on a rencontré des regroupements communautaires et des groupes d’influence pour bien préparer le terrain et peaufiner notre présentation.»

Les prochaines étapes

Maintenant que le rapport des commissaires a été remis à la STM, le Bureau de projet devra en tenir compte et préciser par écrit quelles recommandations pourront être réalisées ou non et pour quelles raisons, le cas échéant.

«Le rapport des commissaires vient alimenter nos équipes et nos échanges avec les divers intervenants, et va servir pour le règlement d’urbanisme qui va être émis pour l’exécution du projet», précise Cybèle Trân. «Lorsque la conception des stations sera assez avancée, on pourra la montrer aux citoyens et leur dire ce qu’on a pu intégrer ou pas. Enfin, au moment de la mise en œuvre, on reviendra consulter les citoyens pour s’assurer de mitiger les impacts des chantiers.»

La consultation publique en chiffres

  • 9 soirées d’information et d’expression des opinions
  • 631 personnes présentes
  • 80 prises de parole pour adresser des questions
  • 85 opinions déposées à la Commission
  • 50 participations au questionnaire guidé en ligne

Pour plus de détails sur la consultation publique, visitez le site de la STM.

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