« Je suis originaire du nord de la Russie, où il fait extrêmement froid! À 17 ans, je suis déménagée à Saint-Pétersbourg, une très belle ville où j’ai habité une dizaine d’années. Là-bas, le métro est très fonctionnel et il y a beaucoup d’œuvres d’art dans les stations. En raison du sol gorgé d’eau, les stations sont très, très profondes et ça peut prendre plus de cinq minutes pour descendre les escaliers mécaniques! C’est en Russie que j’ai rencontré mon mari, un Camerounais qui était venu y étudier. Nous cherchions un endroit tranquille, confortable et sécuritaire pour fonder une famille, et puisqu’il parlait déjà le français, nous nous sommes installés au Québec, il y a une quinzaine d’années. Moi, je ne parlais ni français ni anglais, alors j’ai d’abord appris le français, puis l’anglais.

« À la STM, j’occupe un poste de planificateur et contrôleur projet, aussi appelé PCO (pour Project Control Officer), dans l’équipe d’acquisition de terrains. Pour l’instant, je travaille surtout sur les projets en lien avec les postes de ventilation mécanique (PVM) et l’accessibilité des stations de métro. J’ai une formation en génie électrique, mais j’ai toujours œuvré dans la gestion de projets. À mon arrivée au Québec, j’ai suivi des cours de perfectionnement dans ce domaine. Ma formation plus technique m’aide toutefois à lire des plans d’ingénierie, par exemple. Durant six années, j’ai travaillé comme chargée de projets pour une compagnie qui s’occupait de l’installation et de l’entretien de systèmes de sécurité de ponts, de tunnels et d’autoroutes, ce qui m’a permis de me familiariser avec la Ville de Montréal, le MTQ, la Commission des services électriques et même la STM.

« Plus récemment, j’ai travaillé comme PCO pour la Société des ponts Jacques-Cartier et Champlain. J’effectuais le suivi budgétaire pour divers projets sur le pont Jacques-Cartier, mais également sur l’ancien pont Champlain. Un de mes collègues a été approché par la STM et il m’a demandé si je souhaitais postuler à sa place. Je lui ai répondu : pourquoi pas? J’ai soumis ma candidature et celle-ci a été acceptée. Je suis contente de mon choix, mais je dois avouer que ce n’est pas facile d’arriver en plein télétravail dans une grande entreprise comme la STM. Il y a beaucoup, beaucoup d’employés et ce n’est pas toujours facile de savoir à qui s’adresser. J’aime le télétravail, mais avoir eu le choix, pour mes premiers pas, j’aurais passé du temps au bureau.

« Je suis l’heureuse maman de trois enfants. Je n’ai pas beaucoup de temps libre, mais lorsque j’en ai, j’aime jardiner et coudre. En fait, la couture est pour moi un véritable métier. Malheureusement, pour des raisons économiques, ce n’est pas un travail tellement valorisé ici au Québec, du moins pas autant qu’auparavant. »