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Le bye-bye de Billy Mark

 

« Je suis entré à la STCUM le 29 mai 1989. J’avais entendu une nouvelle à l’effet que l’entreprise cherchait à embaucher des chauffeurs appartenant aux minorités visibles. C’était un projet très cher à Louise Roy, la présidente de l’époque. Je travaillais alors dans un restaurant et un collègue venait tout juste de devenir chauffeur de bus. Je me suis dit que cela pourrait être intéressant; j’ai appliqué, on m’a embauché et je ne l’ai jamais regretté. J’ai débuté à Saint-Henri, puis on m’a dirigé à Saint-Denis puisque c’était plus près de chez moi.

« J’ai changé quelques fois de garage car j’ai toujours aimé essayer de nouvelles lignes de bus! Par exemple, je suis allé au garage Namur parce que je voulais conduire sur la ligne 165 – Côte-des-Neiges. Les lignes bien chargées m’ont toujours plu, car on n’y voit pas le temps passer. La 80 – Avenue du Parc, je l’ai bien aimée aussi. Je suis même allé un an à Mont-Royal pour essayer la 11 – Montagne! J’ai aussi été changeur au métro et chauffeur au transport adapté. Finalement, je suis resté une vingtaine d’années à Frontenac. Si j’avais une ligne à choisir, ce serait la 150 – René-Lévesque; j’y avais un très bon rapport avec la clientèle.

« À Frontenac, je me suis impliqué dans l’amicale, j’ai été chauffeur compagnon et j’ai participé au projet Un voyage à la fois. Je l’ai fait pour aider les nouveaux, car c’est plus difficile d’être chauffeur qu’avant. On est toujours pressés d’arriver à destination. Mais ce n’est pas le temps qui est le plus important, c’est le service. Sur le moment, le client peut être frustré que le bus soit en retard, mais si tu lui expliques pourquoi, à la fin de la journée, il va être content que tu l’aies aidé à se rendre du point A au point B. C’est pour ça qu’on est là.

« Mes 32 années à la STM sont passées si vite! J’ai adoré mon travail. Aujourd’hui, je suis prêt pour un autre changement et je me prépare à aller pour la première fois en Nouvelle-Zélande. J’ai des amis là-bas et c’est un pays très sécuritaire, notamment en ce qui a trait à la COVID. Il y a beaucoup de choses à voir… mais c’est loin, très loin! Je vais prendre le temps d’en profiter. »

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