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L’incendie de l’arrière-gare Henri-Bourassa, 50 ans après

 

Intérieur de voiture de métro détruite dans l’incendie du 9 décembre 1971 dans l’arrière-gare Henri-Bourassa. (Archives de la STM)

Il y a 50 ans, le 9 décembre 1971, le métro de Montréal connaissait la pire tragédie de son histoire. Une collision dans l’arrière-gare Henri-Bourassa engendrait un terrible incendie qui allait coûter la vie à l’opérateur Gérard Maccarone, en plus de causer d’importants dommages s’élevant à plusieurs millions de dollars.

Les Archives de Radio-Canada ont publié récemment des films d’archives de l’événement. On y voit notamment des images de l’incendie et des funérailles de l’opérateur, ainsi qu’un reportage de 1975 montrant des pompiers de Montréal s’initiant aux nouvelles mesures de sécurité dans le métro.

Contrairement à ce qui est avancé dans le reportage, ce ne sont pas 36 mais bien 24 voitures qui ont été détruites lors de l’incendie; douze voitures ont pu être réparées et remises en service. Le feu s’est déclaré lorsqu’une roue métallique est entrée directement en contact avec une barre de guidage, causant un arc électrique qui s’est propagé à l’une des voitures.

À la suite de l’incendie de l’arrière-gare Henri-Bourassa, la Commission de transport de la Communauté urbaine de Montréal (CTCUM) a revu à la hausse ses normes de sécurité, plus particulièrement en arrière-gare. Un autre incendie, survenu en 1974 dans un train entre les stations Laurier et Rosemont, va accélérer l’implantation de nouvelles mesures : ajout de points d’eau en tunnel, création de la division Prévention des incendies et mise en place d’une école souterraine de prévention des incendies, à l’endroit même où avait eu lieu l’incendie de 1971.

Chronologie de l’accident du 9 décembre 1971

  • 22h21 : Le train piloté par Gérard Maccarone frappe violemment le train garé dans la voie d’arrivée, provoquant un incendie qui se propage aux deux trains garés sur l’autre voie.
  • 22h22 : Le courant de traction est coupé par le régulateur. Les autres trains sur la ligne sont retenus en stations.
  • 22h27 : Les pompiers de la Ville de Montréal sont appelés sur les lieux. Des employés tentent de dégager l’opérateur Maccarone coincé dans sa loge de conduite, sans succès.
  • 22h32 : Perte de l’éclairage et de la ventilation en tunnel.
  • 22h34 : Arrivée des pompiers, qui doivent bientôt reculer en raison de l’obscurité et de la fumée dense dégagée par l’incendie.
  • 10 décembre, 10 h 00 : le PDG de la CTCUM, Lucien L’Allier, autorise l’inondation du tunnel par le puits de ventilation Somerville.
  • 10 décembre, 15 h 00 : L’incendie est déclaré éteint et le pompage des eaux débute une heure plus tard.
  • 11 décembre, 14 h 00 : Début des travaux de déblaiement.
  • 11 décembre, 22 h 00 : Ouverture des stations Jean-Talon, Jarry et Crémazie.
  • 31 décembre : Ouverture des stations Sauvé et Henri-Bourassa.
  • 28 janvier 1972 : Fin de la réparation de la voûte du tunnel de l’arrière-gare.
  • 24 février 1972 : Fin de la réparation de la voie du tunnel de l’arrière-gare.

Sources : Rapport de l’incendie du 9 décembre 1971 et bulletins Promenade.

 

 

 

 

 

 

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