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La petite histoire des matricules

 

Jadis, lorsque les employés en uniforme portaient la casquette, ils devaient y apposer leur matricule en caractères de plomb, qu’ils achetaient à leur embauche et qui n’étaient remboursés qu’à leur retraite.

Qu’est-ce qui unit et différencie à la fois les employés de la STM? Leur matricule, bien sûr! Nous en avons tous un, mais jamais le même. Certains collègues n’y accordent pas tellement d’importance, au point de l’oublier. D’autres, au contraire, s’en servent fréquemment pour s’identifier, surtout les chauffeurs car plusieurs portent le même nom.

La plus récente édition des arrivées et départs nous apprend que le matricule 8017, Richard Marquis, a pris sa retraite en janvier. Nous vous avons d’ailleurs présenté cet ex-chauffeur de bus du CT Anjou dans une édition précédente. Avec la retraite de Richard, c’est donc dire que la STM ne compte plus que dix employés avec un matricule à quatre chiffres : un mécanicien de véhicules lourds routiers, huit chauffeurs et un chef de terminus.

Au moment d’écrire ces lignes, les nouveaux employés reçoivent un matricule dans les 48000. Doit-on en déduire que l’entreprise a employé 48 000 personnes depuis ses débuts en 1861? Pas nécessairement! Car la petite histoire des matricules, comme toutes les autres histoires, est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît à première vue…

Pourquoi faire simple?

Autrefois, les matricules variaient selon le secteur de l’entreprise. Ainsi, lorsqu’un employé changeait de poste, il risquait également de changer de matricule. Et lorsqu’il prenait sa retraite, son matricule pouvait servir à un autre employé! Voilà pourquoi il faut se méfier des anciens matricules. Cela dit, ils permettent parfois d’identifier certaines classes d’employés. Ainsi, les matricules 4000 à 8999 étaient réservés aux chauffeurs de bus, tandis que les matricules de la série 30000 sont allés aux chauffeurs de la Métropolitain Provincial, compagnie acquise par la CTCUM en 1980. Quant aux matricules des séries 31000 et 32000, ils n’ont jamais été attribués…

Depuis novembre 1999 ou, si vous préférez, le matricule 33000, les nouveaux matricules se suivent sans distinction de poste et ne sont plus réutilisés, ce qui est beaucoup plus simple pour tout le monde. Toutefois, il arrive qu’un employé quitte l’entreprise et y revienne plus tard, en reprenant son ancien matricule. C’est donc dire qu’un employé avec un matricule de la série 34000 pourrait avoir plus d’ancienneté qu’un autre avec un matricule de la série 33000, si ce dernier s’est absenté de la STM durant un certain temps.

Bref, il y aura toujours des limites dans l’interprétation des matricules. Néanmoins, ceci ne devrait jamais vous empêcher, entre collègues, de déterminer – pour le simple plaisir de la chose – qui possède le matricule le plus bas!

Nos matricules-vedettes!

Si les matricules 30000 et 40000 ne servent plus, les matricules 25000, 35000 et 45000, eux, sont toujours actifs! Nous avons rencontré les employés qui les portent fièrement.

Matricule 25000 : Denis Gosselin, opérateur de métro (embauché en mai 1994)

« Lorsque je suis arrivé à la STCUM en 1994, on m’a offert de débuter comme chauffeur de bus ou opérateur de métro. J’ai choisi cette deuxième option, ce qui m’a fait commencer deux semaines plus tôt… et ce qui a peut-être fait en sorte que j’ai obtenu le matricule 25000! Sur le coup, j’ai pensé que c’était bon signe, car je suis né un 25. Au bout du compte, ce fut le cas puisque je suis à l’emploi de l’entreprise depuis plus de 25 ans! À cause de l’ancienneté et du faible nombre d’embauches dans les années qui ont suivi mon arrivée, j’ai été appelé à conduire des bus, mais je suis finalement redevenu opérateur de métro. Je suis très heureux de mon parcours à la STM et je compte prendre ma retraite lorsque j’aurai 60 ans, en 2024. Je ne vais quand même pas attendre à 2025 seulement à cause de mon matricule! »

Matricule 35000 : Marieke Legault, chauffeure au CT Legendre (embauchée en novembre 2003)

« Avant d’entrer à la STM, j’étais chauffeure de bus pour un transporteur indépendant. Ma sœur a vu une publicité dans le journal Métro, j’ai fait application et j’ai eu la chance de recevoir le matricule 35000. Quand je suis allée chercher mes papiers, l’employé qui était là a dit à la blague à sa collègue : « Un chiffre rond, on sort la bouteille de champagne! » C’est à cet instant que j’ai compris que j’avais un matricule bien spécial. Je trouvais que c’était original… et facile à retenir! Par contre, lorsque j’appelais à la base radio (aujourd’hui le COP), on me disait souvent : « Je n’ai pas compris votre matricule. » Et quand je le répétais, on me répondait : « Non, il manque des chiffres! » C’était rigolo. Quant à mon prénom (prononcé Marike), c’est le titre d’une chanson de Jacques Brel, que mes parents aimaient beaucoup. À prénom original, matricule original! »

Matricule 45000 : Mireille Marois, technicienne – Soutien technique (embauchée en juillet 2018)

« Le temps passe vite, déjà trois ans depuis mon embauche à la STM! Je suis encore bien heureuse d’avoir reçu le matricule 45000, même si je dois souvent le répéter aux personnes qui m’en font la demande. Je dis alors que j’ai gagné à la loterie de la STM! J’œuvre toujours dans la division Ingénierie infrastructures, mais désormais en tant que technicienne – Soutien technique dans la section Structure et civil. Dans mon nouveau poste, je m’occupe entre autres de divers projets de moindre envergure et de connaissance des actifs (CDA). Cela me permet de continuer à visiter les installations uniques et fascinantes de la STM, comme les anciens et nouveaux centres de transport. Les compétences acquises alors que j’occupais le poste d’inspecteur de travaux me sont très utiles. »

 

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