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De l’expérience à revendre au CT Anjou

 

Claude Benoit: 46 ans de service à la STM!

Richard Marquis: 46 ans de service à la STM!

L’an dernier, nous avons célébré le 100e anniversaire des bus montréalais. Cent ans, c’est beaucoup, mais c’est aussi relativement peu lorsqu’on sait qu’ensemble, deux chauffeurs du CT Anjou cumulent pas moins de 92 années de service!

Richard Marquis (matricule 8017) et Claude Benoit (matricule 8028) ont été embauchés à quelques semaines d’intervalle en 1974. Lentement mais sûrement, ils se dirigent vers le cap du demi-siècle de service, un exploit rarement accompli chez nous. «Puisque mon permis de conduire ne sera échu qu’en 2025, je n’ai pas le choix de me rendre à 50 ans de service!», dit en riant Claude Benoit. «Moi, j’y vais une année à la fois. J’aime ce que je fais et je ne travaillerais pas ailleurs», affirme pour sa part Richard Marquis.

Pour ce dernier, une carrière de chauffeur de bus était dans la logique des choses puisque dans la famille, les routiers sont nombreux. «Mon grand-père a lui aussi conduit des bus. J’ai débuté aux garages Saint-Henri, Frontenac et Saint-Michel avant de m’installer pour de bon au CT Anjou, au moment de son ouverture en 1983. La première fois que j’ai visité le site, il n’y avait que des champs autour et les chemins étaient encore en gravier.»

Pour sa part, Claude Benoit a été chauffeur aux garages Namur, Saint-Michel, Saint-Denis, Legendre et Mont-Royal, avant de prendre racine au CT Anjou. Il s’est toutefois fait davantage connaître pour son engagement avec le syndicat des chauffeurs, dont il a été président durant de nombreuses années. «C’est Louise Roy qui était PDG de l’entreprise lorsque je suis devenu secrétaire général du syndicat», se rappelle-t-il.

97 ou 8017?

Nos deux chauffeurs ne tarissent pas de détails sur l’évolution du métier. «À notre arrivée, la tenue était encore sévèrement réglementée. Il fallait avoir les cheveux courts, la moustache taillée et surtout pas de barbe. Le képi devait être accroché derrière notre siège avec le matricule bien en vue. Sinon, on nous retournait à la maison», rappelle Claude Benoit. «La clientèle a évolué, les véhicules aussi», note pour sa part Richard Marquis, qui répond invariablement «quatre-vingt-dix-sept» lorsqu’on lui demande son matricule!

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